Scoutisme de Baden-Powell |
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Un projet de routier est un projet de service. Mais pour servir, il faut être conscient de ce qui se passe autour de soi; il faut avoir envie de servir. On peut distinguer 4 dimensions dans un projet de service :
Vouloir connaître ce qui se passe autour de soi
Cela nécessite de s'informer, de chercher, de rencontrer des personnes, de discuter parce que tout ce qui existe n'apparaît pas de façon évidente et à grand renfort de publicité.
Se sentir capable d'agir
La première réaction est de se dire qu'on n'y peut rien, que certains problèmes ne sont pas de notre compétence, qu'il y en a d'autres qui s'en occupent. Pourtant, en équipe, on peut agir, aider ceux qui agissent déjà.
Vouloir agir avec compétence et pertinence
S'attaquer aux causes plutôt qu'aux conséquences, agir avec la communauté...
Partager son expérience
Trop souvent, une fois qu'on a fini de faire ce qu'on avait prévu, on s'arrête. Pourtant, il reste à faire connaître ce que l'on a fait. Ainsi, d'autres verront ce qui se passe autour d'eux, ils auront envie d'agir avec compétence et pertinence.
Un projet trouve toujours à son origine l'attention que quelqu'un porte sur une situation qu'il juge problématique dans une communauté particulière. « Faudrait faire quelque chose pour... » Mais ça ne s'improvise pas. Il se vit en effet avec des personnes qui resteront une fois les aides parties. Il faut éviter les attitudes paternalistes, la pitié. Il faut éviter de savoir ce qui est bon pour les autres, mais se « contenter » de comprendre la situation avec les yeux des personnes concernées et de faire avec elles et non pour elles.
Il va falloir vérifier que l'idée de base convient à l'ensemble des routiers de l'équipe. Il est important avant de commencer un projet de s'assurer des « je dis oui », plutôt que des « je ne dis pas non ». Autrement dit, pour que toute l'équipe soit concernée et s'engage, il faut être sûr que chacun l'accepte vraiment. Chacun dans l'équipe est venu pour y trouver quelque chose de bien particulier, pour y faire quelque chose. Avant de s'embarquer dans un projet, il est bon d'en discuter, de vérifier que ce que l'on projette de faire convient aux attentes des membres de l'équipe. Il serait trop bête de se rendre compte, en cours de route, du manque de motivation d'une partie de l'équipe.
Le projet que l'équipe choisira sera sa raison d'être, le lien entre ses membres. Il faut donc qu'il soit solide. Peut-être y aura-t-il plusieurs idées proposées; il faudra en choisir une et veiller à ce que chacun se l'approprie, l'accepte comme son idée et en mesure toute la portée.
Des personnes vont donc se rassembler autour d'une même idée générale de service à rendre à une communauté. Toutefois, pour établir un véritable projet, il sera nécessaire d'approfondir et de redéfinir plus précisément cette idée.
Avant de véritablement s'engager dans un projet, il est bon que chacun, tant dans l'équipe que dans la communauté, se sente concerné par l'idée de base. Il faudra donc dans un premier temps discuter cette idée avec toutes les parties concernées, pour savoir si cela vaut la peine de s'engager plus en avant ou non, et dans quelle direction.
Le projet, dès le départ, doit être imaginé comme étant une réalisation qui doit servir à la communauté visée. Il doit être utile pour les personnes qui seront touchées. Il doit aussi s'inscrire dans ce qui existe déjà, et par conséquent ne pas se substituer à des initiatives déjà prises par d'autres. C'est pourquoi les étapes de découverte de la communauté, de ses besoins et de ses ressources, sont importantes et doivent permettre d'affiner le projet pour le rendre le plus utile, le plus performant et le plus adapté possible, en fonction de la situation existante.
Ensuite, il s'agira de construire le but et les objectifs du projet pour que l'équipe soit la plus efficace possible face au problème vécu dans la communauté et en fonction des solutions déjà mises en oeuvre. Cette approche rigoureuse peut paraître lourde et fastidieuse, mais elle permet de clarifier l'organisation des travaux pour établir un projet pertinent et précis, ainsi que l'évaluation claire des résultats. Plus la préparation sera précise, plus la réalisation sera facile.
Les étapes se recoupent et nécessitent parfois des retours pour redéfinition, mais elles correspondent à un processus permettant de préciser de plus en plus finement le projet. Il est probable que certains points abordés doivent être aménagés en fonction de la situation. Le but n'est pas de te remettre un projet clé sur porte, mais de te fournir un outil que tu puisses exploiter à ta guise.
Il existe d'autres manières de pratiquer; celle qui t'est proposée ici a le simple avantage d'être construite et applicable pour bon nombre de situations et de circonstances. Tu remarqueras qu'il est souvent fait référence à une équipe menant le projet. Ce terme doit être compris de manière très large. Il ne se limite pas, en effet, à l'équipe de routiers, mais fait référence à toute équipe réalisant un projet de service. Un engagement seul se réalisera dans un projet mené par une équipe de personnes concernées par la communauté et les problèmes qu'elle connaît.
La démarche envisagée est de partir des besoins de la communauté qui sont à la base du problème et qu'il faudra donc identifier correctement. On les confrontera ensuite avec les ressources disponibles au sein et autour de l'équipe, pour arriver à définir un projet réalisable, mais néanmoins volontaire. On en déduira alors l'ensemble des moyens nécessaires, les tâches de chacun, la planification, ...
Les contacts avec la communauté contribueront, pour une part essentielle, à la bonne marche du projet. Dès le départ, il est donc important d'organiser ses contacts pour qu'ils soient les plus productifs et les plus clairs possibles.
Mis à jour / révisé le 18-02-2009
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