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 Scoutisme de Baden-Powell 

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Un projet de service 

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(suite - 2/5)

A) Le comité de projet :

Une solution est la création d'un « comité du projet », plus petit, regroupant des membres de l'équipe, de la communauté et, éventuellement, d'experts extérieurs. On veillera à ce que la taille de ce groupe soit limitée pour rester efficace, tout en assurant une bonne représentativité des groupes en présence. Il sera le lieu privilégié de la négociation et de la définition commune du projet et de son suivi.

La première tâche du comité du projet est de rediscuter l'idée initiale de service et d'éventuellement opérer quelques changements, ajouts et retraits en fonction de ce qui est nécessaire, de ce qui existe, de ce qui a déjà été fait, ... On aboutira ainsi à l'établissement des « termes de référence ». Ce document sera la référence de base justifiant le projet dans sa généralité. Il permettra à l'équipe et à la communauté de toujours garder en mémoire la direction à suivre dans les étapes futures du processus de mise en oeuvre du projet.

B) Étude de la situation de la communauté

Parce que le projet se déroule pour, dans et avec une communauté, il est intéressant de connaître son fonctionnement et ses structures. Il faudra identifier :

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Le projet doit toujours rester dans les limites du réalisable, et ces limites dépendront essentiellement des ressources disponibles (personnes, équipement, finances) qui seront étudiées plus en détail lors de la troisième étape, mais qui seront trouvées principalement au sein des groupes identifiés. Cette étude permettra aussi de se rendre compte des problèmes et des possibilités pour la communauté de se prendre en charge après le passage de l'équipe. Peut-être qu'à la suite de cette étape, l'équipe devra recibler de façon plus précise la communauté visée par le projet.

Développer l'aperçu initial du problème

L'idée du projet sera venue de la réaction de l'équipe face à une situation problématique dans la communauté. Les problèmes que la communauté perçoit sont causés par des besoins auxquels il peut être nécessaire de répondre. Dans les étapes préliminaires, l'équipe aura pu rassembler un certain nombre de demandes. Il s'agit, dès lors, de clarifier les différents besoins et aspirations qui en sont l'origine, de les identifier le plus précisément possible, de leur donner un ordre de priorités, pour pouvoir en tenir compte et y répondre de manière satisfaisante.

Des difficultés...
Ce processus n'est en réalité pas simple et quelques remarques doivent être gardées à l'esprit :

  1. Ce qui est un besoin pour moi ne l'est peut-être pas pour l'autre. Il est essentiel de voir « avec les yeux de l'autre » parce que c'est lui qui reste et est responsable de son destin.
  2. Il est d'abord important de faire la distinction entre les « besoins ressentis » et les « besoins réels ». Les besoins exprimés sont souvent différents des aspirations profondes et véritables; parce qu'ils sont issus de la pression sociale, de la mode, d'un désir d'imiter les autres, ... parce qu'ils sont mal exprimés, parce qu'ils ne concernent que quelques individus dans la communauté.
  3. De plus, certains désirs restent « latents » parce qu'ils ne peuvent être clairement définis par la population.
  4. Il faut savoir que, alors que les besoins humains essentiels sont absolus (manger, boire, dormir, ...), les moyens de les satisfaire sont relatifs et dictés par des valeurs culturelles prévalant dans une société donnée. Il faut donc considérer les demandes dans le contexte propre à la communauté, et pas selon le système de valeurs de l'équipe, notamment lorsqu'il s'agit de leur donner un ordre de priorités.

Pour s'assurer du succès de cette phase, il faut tenir compte de plusieurs choses :

  1. Diversifier ses sources d'information :

    Une comparaison entre diverses sources d'information permet de différencier les problèmes relativement simples des besoins plus profonds.
  2. Un dialogue entre les différents groupes impliqués tout au long du processus :

    Pour faire naître et développer un climat de confiance mutuelle, propice à la découverte de l'autre.
  3. Éviter les attitudes paternalistes et condescendantes :

    Arriver en grands seigneurs possédant l'exclusivité du savoir est une erreur, à la fois au niveau intellectuel et psychologique ainsi que pour les résultats du processus. Les personnes concernées par un problème sont les mieux placées pour le connaître.

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Mis à jour / révisé le 18-02-2009
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