Le chef de patrouille 

Les qualités du chef de patrouille

L'esprit de discipline

Le chef doit donner à ses gars l'exemple du respect vis-à-vis de l'autorité supérieure. Il doit aussi donner celui de la discipline. Plus on s'élève dans la hiérarchie, plus la tentation est grande de n'en faire qu'à sa tête. Mais de quel droit commander aux autres si soi-même on n'est pas capable d'obéir?

Le vrai chef s'efforce de comprendre la pensée de ses supérieurs et concilie ses conceptions personnelles avec le respects des directives reçues. Agir autrement, c'est non seulement insubordination personnelle, mais désordre d'autant plus grave qu'ayant charge de gars on assume plus de responsabilités.

Un échange de vues respectueux et loyal avec son supérieur est légitime. Mais discuter, en dehors de lui, les décisions de son chef hiérarchique, c'est toujours dangereux, car le plus souvent, cette discussion se produit dans le vide - alors qu'on ne possède pas les éléments nécessaires - et détermine chez les subordonnés une hésitation dans leur obéissance, souvent néfaste à l'intérêt commun. Toute discussion qui tend à affaiblir l'autorité du chef affaiblit par le fait même le groupe qu'il a mission de conduire.

C'est ainsi que, le principe de l'autorité étant affaiblit, beaucoup en sont arrivés à considérer la discipline comme une contrainte injustifiée, imposée du dehors à l'épanouissement du « moi », et l'obéissance comme une diminution de leur personnalité. À les entendre, celle-ci se grandirait à discuter tout supérieur et à n'accorder leur adhésion qu'à celui qui leur plait et dans le mesure jugée bonne par leur caprice.

L'obéissance, loin d'abaisser l'homme, l'élève, car elle lui permet de servir efficacement à sa place le groupe dont il fait partie. Et quand ce gars est un chef, quel que soit son échelon dans la hiérarchie, elle le grandit en le faisant apparaître comme le détenteur de cette parcelle d'autorité qu'il a reçu du supérieur, au nom de qui il peut d'autant mieux commander que par son obéissance il ne fait qu'un avec lui.

• As-tu compris que manquer de discipline vis-à-vis de tes chefs ou vis-à-vis d'une règle est le plus sûr moyen de perdre ton autorité vis-à-vis tes gars?
• Es-tu capable d'obéir loyalement à un ordre qui te gêne ou qui ne correspond pas à tes conceptions?
• Obéis-tu parce que le chef te plaît? Parce que l'homme vous convient? Par crainte d'une sanction? Ou parce que, membre d'un tout, l'exécution loyale d'un ordre particulier donné par l'autorité responsable est nécessaire à l'ordre général?
• Quand tu fais exécuter un ordre donné par l'autorité supérieure, te contentes-tu de le transmettre avec plus ou moins de désintéressement ou le prends-tu à ton compte, faisant corps avec ton chef?
• As-tu le souci de l'exactitude? Es-tu ponctuel aux rendez-vous fixés? Arrives-tu à l'heure aux repas? Remets-tu au moment prévu un travail demandé?
• As-tu compris que si l'on manque de discipline, c'est souvent parce qu'on ne sait pas renoncer à ses aises, à son orgueil ou à sa paresse?

Mis à jour / révisé le 23-04-2009
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