A

Abeille
Ablette
Abyssin
Acanthiza
Acouchi
Addax
Afghan
Agalychnis
Agame
Agami
Agapornis
Agouti
Agrion
Aigle
Aigrette
Airedale
Akhal-téké
Akita
Albatros
Alezan

Certains alvéoles plus grands, souvent moins parfaits dans leur géométrie, sont destinés au développement larvaire des reines; d'autres, plus petits, sont réservés aux futures ouvrières; d'autres encore servent au stockage du miel et du pollen. Pour réparer les fissures des alvéoles, les ouvrières utilisent la propolis, substance résineuse qu'elles recueillent sur diverses plantes et en particulier sur les bourgeons de peuplier.

Reproduction

Peu après sa sortie de l'alvéole, la reine accomplit un ou plusieurs vols nuptiaux au cours desquels elle s'accouple à quelques mâles. Les spermatozoïdes reçus lors des accouplements sont emmagasinés dans un organe particulier, la spermathèque, et constituent une réserve que l'insecte ne renouvellera pas tout au long de son existence. Une dizaine de jours environ après l'accouplement commence la ponte.

Les oeufs sont pondus à raison de plusieurs centaines par jour, ce qui représente un total d'un million, voir davantage, au cours d'une existence complète (qui dure plusieurs années alors que l'ouvrière vit cinq semaines environ pendant l'été et le mâle quelques mois pendant la belle saison). Chaque oeuf, fécondé ou non, est déposé par la reine dans un alvéole. Les oeufs demeurés vierges donneront naissance aux faux bourdons. Des oeufs fécondés proviendront, selon l'alimentation des larves, des reines ou des ouvrières. Durant les trois ou quatre premiers jours de vie, toutes les larves sont indistinctement alimentées par les ouvrières de gelée royale, sécrétion hyperprotéique produite par les glandes nourricières. Ce régime est, par la suite, uniquement maintenu pour les larves issues d'oeufs fécondés et destinées à donner une reine; les autres larves, futures ouvrières et futurs faux bourdons, sont, pour leur part, nourries de pollen et de miel.

Quelques jours avant le terme du développement larvaire (qui comporte plusieurs mues), les alvéoles sont fermés par un opercule de cire. Le développement larvaire dure généralement huit jours pour les reines, dix pour les ouvrières, et quatorze pour les faux bourdons. La première reine qui découpe son opercule tue ses rivales encore à l'intérieur de leur alvéole. Quant à l'ancienne reine, elle quitte généralement la ruche, suivie par de nombreuses ouvrières, et va ailleurs fonder une nouvelle colonie. La jeune reine, devenue maîtresse, effectue à son tour un ou plusieurs vols nuptiaux. Les faux bourdons, privés de toute autonomie dans la mesure où ils sont incapables de se nourrir seuls, sont chassés de la ruche ou massacrés dès que leur fonction fécondante n'est plus nécessaire.

Quant aux ouvrières, elles remplissent, par étapes successives, différentes fonctions. D'abord chargées des tâches ménagères, elles deviennent ensuite (vers le 3^e jour) des abeilles nourricières, qui alimentent la reine et les larves. Plus tard (aux environs du 10^e jour), elles effectuent leur premier vol tout en s'acquittant de charges nouvelles, telles que la confection des rayons, l'élaboration et le stockage du miel. Vers le 20^e jour, devenues butineuses, elles sont chargées de recueillir le nectar, le pollen et l'eau.

Langage des abeilles

Ce sont les études de Karl Von Frisch et de son école qui ont donné accès au « langage » des abeilles, fascinant moyen de communication grâce auquel ces insectes fournissent et captent les informations qui leur permettent de trouver la source de nourriture découverte par l'abeille butineuse. Ce langage consiste en une série de figures (danses) exécutées par l'abeille ouvrière, dès son retour à la ruche, destinées à faire comprendre à ses compagnes qu'elle a découvert une source de nourriture particulièrement abondante et nécessitant donc une exploitation collective. Ses compagnes, après avoir compris le message, s'envolent vers l'endroit où se trouve la nourriture, endroit dont elles connaissent désormais précisément la distance et l'orientation par rapport à la ruche. Pour indiquer la distance à la source, ou plus exactement l'effort à fournir pour y parvenir, l'ouvrière effectue diverses figures : si la nourriture se trouve à moins de 100 mètres, l'ouvrière exécute une danse circulaire; au-delà de 100 mètres, le renseignement concernant la distance est précisé dans une danse dite « frétillante » : l'abeille, en effet, y exécute à plusieurs reprises une figure ressemblant à un vaste huit, tout en faisant osciller son abdomen.

La distance entre la nourriture et la ruche se trouve exprimée par le nombre de « huit » exécutés en un temps précis : par exemple, l'insecte exécutera 100 figures complètes en 15 secondes si la distance est de 1 500 mètres. Ce nombre est d'autant moins élevé que la nourriture est plus éloignée. Par ce moyen, l'abeille indique des distances jusqu'à un maximum de 11 kilomètres. Mais il reste encore à préciser la direction dans laquelle se trouve la nourriture. Cette information est, elle aussi, contenue dans une danse; celle-là consiste en un parcours rectiligne effectué à la surface des rayons suspendus verticalement à l'intérieur de la ruche. La direction est donnée par l'angle que forment la verticale et la partie rectiligne du trajet. À la sortie de la ruche, c'est cet angle qui, rapporté à la direction du soleil, déterminera la ligne de vol.

Apiculture

L'apiculture est l'élevage des abeilles en vue de la récolte de leurs productions : miel, cire, gelée royale. La ruche de paille tressée, sorte de panier muni d'une calotte amovible, est remplacée peu à peu, particulièrement en Europe du Nord, par des ruches en bois, à cadres mobiles qui permettent à l'apiculteur d'extraire des rayons indépendamment les uns des autres sans trop perturber les abeilles. En outre, des treillis de fils de fer ou des tôles perforées isolent la reine et les couvains (oeufs, larves et nymphes) dans la partie inférieure de la ruche, la partie supérieure ne contenant que du miel et de la cire. Les cadres de bois, suffisamment espacés pour laisser le passage aux ouvrières, portent des plaques de cire gaufrée en relief, ébauchant les alvéoles, à partir desquelles les abeilles construisent leurs propres cellules.

Pour démieller, on retire ces cadres. Avec un couteau spécial (couteau à désoperculer), ou avec un rabot chauffé électriquement, on détache les opercules (fermetures) des cellules qui constituent la cire d'abeille. Par centrifugation, on extrait ensuite le miel des cadres, que l'on replace dans la ruche pour un nouveau remplissage. L'apiculteur procède à ces opérations protégé par une combinaison spéciale, des gants et un masque. Il calme également les abeilles par un enfumage aux vapeurs de nitrobenzène ou de phénol. Le miel extrait subit ensuite un affinage, par filtration et par décantation, puis une maturation plus ou moins longue, la cristallisation s'opérant de façon très différente selon le type de plantes dominant au voisinage de la ruche. Ainsi, le miel de colza cristallise très vite, le miel de sainfoin très lentement, et le miel d'acacia reste pratiquement liquide. La production de miel varie de 10 à 20 kg par ruche et par an, selon le type de végétation dominant autour de la ruche. Le miel est ensuite conditionné en pots de verre ou de carton ou en seaux métalliques.

Historique et production

La récolte du miel remonte à la préhistoire, mais l'apiculture proprement dite date de l'Antiquité (attestations iconographiques en Égypte, 2 500 ans av. J.-C., en Grèce, 1 500 ans av. J.-C., et dans des textes latins). On estime qu'en 1995, la production mondiale de miel a été de l'ordre de 700 000 tonnes et qu'il existe en France plus d'un million de ruches surtout concentrées dans les régions méridionales.

En bref

Traits de personnalité

• Organisée
• Patiente
• Populaire
• Prévoyante
• Pure
• Rapide
• Ratoureuse
• Responsable
• Rusée
• Sociable
• Travailleuse
• Vit en colonie

Mis à jour / révisé le 12-02-2009
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