Scoutisme de Baden-Powell |
Le mouvement scout est basé sur le bénévolat.
Depuis les débuts du scoutisme, l'un des problèmes récurrent rencontrés au sein des unités est le recrutement de nouveaux chefs.
Viens donc faire du scoutisme! Y'en a que pour deux heures par semaine!
Y'a une p'tite fin de semaine à organiser. Ça va être cool et relaxe!
C'est ce qui nous amène à aborder le sujet du bénévole.
Une unité (meute, troupe, clan) mal structurée n'attire pas les bénévoles et de plus, elle ne réussit que difficilement à les conserver. Si les réunions se préparent toujours 10 minutes avant... Si on ne sait jamais d'avance ce qu'on fait et qui fait quoi... Vous connaissez l'expression broche à foin? Expression québécoise signifiant qu'une chose est faite de façon inefficace, bâclée et qui sème le mécontentement immédiat. Alors quand on parle d'une troupe de broche à foin... qui voudrait s'y impliquer?
Autrefois, le clergé et les communautés religieuses ont fondé plusieurs mouvements bénévoles et la participation à ces organismes était souvent perçue comme un devoir inspiré par le religieux.
De nos jours, une telle motivation n'intervient pratiquement plus pour guider l'engagement du bénévole. Cependant, les motivations qui poussent un individu à s'associer et les besoins qui créent ces motivations n'ont pas nécessairement changés : besoin d'appartenance, besoin de reconnaissance sociale, besoin de réalisation de soi.
Le bénévole a :
Le bénévole est sollicité constamment par les quatre premières dimensions de sa vie. Alors si vous insistez trop ou mal pour plus qu'il n'est capable de faire, vous le poussez à abandonner.
Demander à quelqu'un qui est déjà écrasé sous la tâche de prendre de nouvelles responsabilités aura un effet dévastateur. Vous aurez été l'artisan de sa démobilisation. L'art réside dans la façon de maintenir une pression suffisante pour obtenir de bons résultats.
Différentes raisons amènent les bénévoles à se dissocier et à quitter l'unité. L'unité est responsable en partie du cheminement des adultes composant le groupe (maîtrise), mais certaines actions de l'unité les diminueront.
Un sondage auprès de différents organismes révèle les principales raisons d'insatisfaction des bénévoles. Les voici par ordre décroissant :
Compte tenu des raisons d'insatisfaction des bénévoles, il nous apparaît important pour les conserver d'effectuer un choix judicieux de leurs tâches, de les motiver et de leur donner la possibilité de s'exprimer.
Dans un premier temps, il faut être prêt à consacrer du temps par un contact individuel et personnalisé.
Abordons maintenant plus particulièrement trois composantes du fonctionnement de l'unité à développer pour satisfaire les aspirations du bénévoles :
Le sentiment d'appartenance correspond à cette impression de faire partie de la famille. Il est le lien socio-affectif qui lie le membre au groupe lui-même. Il se définit également par l'importance qu'occupe le groupe dans la vie du bénévole et en conséquence les énergies qu'on est prêt à lui consacrer.
Voici quelques idées afin d'augmenter le sentiment d'appartenance au groupe :
Le sentiment d'appartenance n'est pas absolument indispensable à la réalisation de certaines tâches en groupe, mais son absence peut rendre difficile toute action, y compris le maintient du groupe lui-même.
Dans la vie d'un groupe, même en tenant compte des possibilités et des limites de chacun, la participation est susceptible de diminuer pour de multiples raisons. Rares sont les groupes qui y échappent. Cette baisse de participation tire son origine à la fois des individus et du groupe lui-même.
Parmi les facteurs individuels qui réduisent la participation, on retrouve :
Ainsi, les facteurs individuels de la diminution de la participation se situent autour de la place que l'on fait au bénévole dans l'organisme.
L'organisme doit donc donner au bénévole la possibilité de s'exprimer :
La conscience du groupe, c'est fondamentalement la conviction partagée par tous que le groupe peut attendre ses objectifs en intégrant la participation de chacun.
De façon plus concrète, c'est le développement d'aptitudes de coopération qui est à développer. Ce qui ne signifie pas une identité d'opinions, mais que chacun accepte de modifier les siennes lorsque des faits ou des points de vue nouveau le justifient.
La conscience du groupe est l'aboutissement d'une démarche ayant permis au groupe d'acquérir une certaine maturité en surmontant les conflits et en réalisant certains de ses objectifs.
Il en découle une bonne connaissance de son organisme et de ses possibilités. Elle se traduit souvent par une meilleure planification, chacun sachant minimiser les intérêts personnels afin de rencontrer les objectifs du groupe.
La planification est une action importante dans la motivation des bénévoles.
Planifier, c'est préparer une action pour qu'elle se déroule dans les meilleures conditions possibles. La planification demandera un ajustement continuel entre les ressources disponibles, qui sont généralement limitées, en regard des besoins, qui sont souvent sans limite.
La maîtrise devrait accorder beaucoup d'importance à la planification des activités de l'unité, qui souvent demandent trop au groupe de bénévoles et mènent ainsi à un essoufflement.
On a tendance à dire que le groupe de bénévoles est insuffisant. Mais pourquoi alors ne pas se donner des objectifs qui correspondent à nos ressources et ainsi faire fonctionner l'unité selon sa capacité? C'est peut-être là une bien meilleure façon d'attirer plus facilement d'autres bénévoles pouvant travailler à d'autres objectifs et activités.
Bien sûr, une grande attention pour la planification des activités pourra vous demander d'y investir encore plus d'énergies, alors que celles-ci sont peut-être déjà rares.
Par contre, vous pourrez facilement constater qu'elle vous rapportera beaucoup au niveau des retombées positives qui pourraient se traduire par : moins de conflits, moins de problèmes d'exécution, meilleure image pour votre unité, plus de personnes intéressées à s'impliquer dans les activités bien planifiées, etc.
En conclusion, deux sources peuvent motiver le bénévole.
La première se situe dans l'aspect de la relation bénévole-organisme. C'est-à-dire :
La seconde se trouve dans la qualité du fonctionnement de l'unité et de la maîtrise :
Ce que le bénévole | Ce que la maîtrise doit lui offrir |
Besoin d'un sentiment d'appartenance. | La possibilité de réaliser des choses significatives en équipe. |
Besoin d'être en confiance. | La possibilité de prendre des risques sans pour autant avoir à subir les sanctions de l'unité. |
Besoin de savoir qu'on | La possibilité de prendre des responsabilités seon ses intérêts et ses motivations. |
Besoin d'être appuyé | La possibilité qu'on le comprenne et qu'on l'aide à l'occasion dans son travail |
Besoin de réaliser des actions | La possibilité de faire des actions ayant un sens commun pour le bénévole et la communauté |
Besoin de partager | La possibilité de participer et d'être consulté sur des projets d'importance |
Besoin d'être informé | La possibilité de participer aux rencontres et lui rendre cette information accessible |
Besoin de savoir ce que la | La possibilité d'avoir une description précise des tâches qu'il accomplira |
Besoin de se sentir | La possibilité d'agir selon ses intérêts et ses valeurs personnelles |
Besoin de reconnaissance | La possibilité d'être mis en valeur |
Mis à jour / révisé le 12-04-2009
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