Les nuages 

	altocumulus altostratus cirrocumulus cirrostratus cirrus
	cumulonimbus cumulus nimbostratus stratocumulus stratus

Cumulonimbus

Abréviation [Cb]
Étage inférieur (extension verticale)
- 0 à 2 km d'altitude

Définition officielle

Nuage dense et puissant, à extension verticale considérable, en forme de montagnes ou d'énormes tours. Une partie au moins de sa région supérieure est généralement lisse, fibreuse ou striée, et presque toujours aplatie; cette partie s'étale souvent en forme d'enclume ou de vaste panache. En-dessous de la base de ce nuage, souvent très sombre, il existe fréquemment des nuages bas déchiquetés, soudés ou non avec elle, et des précipitations, parfois sous forme de virga.

Constitution physique

Gouttelettes d'eau et cristaux de glace dans la région supérieure. Ils contiennent également de grosses gouttes de pluie et souvent des flocons de neige, de la neige roulée, du grésil ou des grêlons. Les gouttelettes d'eau et les gouttes de pluie peuvent être fortement surfondues.

Espèces

Calvus (cal)

Capillatus (cap)

Variétés

Aucune.

Particularités supplémentaires

Incus (inc)

Mamma (mam)

Virga (vir)

Praecipitatio (pra)

Arcus (arc)

Tuba (tub)

Nuages annexes

Pileus (pil)

Pannus (pan)

Précipitations associées

Pluie

Neige

Neige roulée

Grésil

Grêle

Formation

• Transformation d'un Cu con dès l'apparition de cristaux de glace dans sa région supérieure, ce qui donne, au moins partiellement, une texture fibreuse ou striée.
• À partir d'Ac cas ou Sc cas (gen).
• Transformation ou développement d'une partie d'un As ou Ns (gen).

Aspects

• Cumulonimbus cal : les bourgeonnements de la région supérieure, plus ou moins indistincts et aplatis, présentent l'aspect d'une masse blanchâtre sans contours nets. Ce nuage ne montre aucune partie ayant l'aspect fibreux ou strié. Extension verticale de 3 km environ.
• Cumulonimbus cap : présence dans sa région supérieure de parties cirriformes à structure manifestement fibreuse ou striée ayant fréquemment la forme d'une enclume (inc), d'un panache ou d'une vaste chevelure plus ou moins désordonnée. Dans les masses d'air très froid, la structure fibreuse s'étend très souvent pratiquement à l'ensemble du nuage. Extension verticale jusqu'à 15 km. Donnent lieu à des averses ou des orages accompagnés souvent de grains et parfois de grêle; virga très nettes et fréquentes. Sa base est très sombre et son aspect menaçant peut ête accompagné par :

• pan;
• mam;
• arc : rouleau dense;
• tub, trombe (rare);
• pra : fortes averses de pluie, neige, neige roulée, grésil, grêle;
• vir;
• Tonnerre et éclair;
• Grain : soudaine augmentation de la vitesse du vent, la vitesse instantanée dépassant de 8 m/s la vitesse moyenne initiale; cette nouvelle valeur n'étant pas inférieure à 11 m/s et ne descendant pas en-dessous de cette valeur mini pendant 1 minute;
• pil et vel au sommet souvent possibles.

Remarques

• Les cumulonimbus peuvent se présenter soit isolément, soit disposés en une file continue semblable à une vaste muraille.
• On peut considérer les cumulonimbus comme de véritables « fabriques de nuages »; ils peuvent en effet donner naissance à des nappes ou à des bancs plus ou moins épais de Ci spi, d'Ac, d'As, de Sc par étalement de leurs régions supérieures et par dissipation de leurs parties sous-jacentes.
• Rares dans les régions polaires, ils sont plus fréquents dans les régions tempérées et tropicales.
• Nuage très dangereux pour l'aéronautique; très forte turbulence dans le nuage et ses abords; mouvements verticaux fréquents de 10 à 30 m/s pouvant se combiner avec des tourbillons à axe vertical qui provoquent au sol trombe et tornade. Très fort givrage. Décharges électriques (avions foudroyés). Violentes précipitations liquides ou solides (grêle).
• Le cumulonimbus est constitué de plusieurs cellules convectives; on appelle « cellule » une unité de formation de précipitations liée à une ascendance d'air humide particulière. On distingue des cellules ordinaires (30 minutes en moyenne de durée de vie) et des cellules vigoureuses (en présence de vents forts) génératrices de phénomènes dévastateurs (tornades). Le déplacement de ces cellules est assez aléatoire.

Différences avec les nuages analogues d'autres genres

Avec le Cu con, dès qu'une partie au moins de sa région supérieure perd la netteté de ses contours ou présente une texture fibreuse ou striée, c'est un cumulonimbus, ou dès que le nuage est accompagné d'éclairs, de tonnerre ou de grêle, c'est un cumulonimbus.

Avec le Ns, lorsque l'observateur se trouve en-dessous du nuage ou lorsque le cumulonimbus couvre une grande partie du ciel. Ces deux nuages ont un aspect menaçant, mais la présence d'électrométéores ou de grêle, ou si les précipitations sont sous forme d'averses, cela implique le cumulonimbus.

Sens météorologique

Le cumulonimbus est souvent pris en photo puisque sans aucun doutes le nuage le plus fascinant du fait de sa forte extension verticale. Il se développe dans des conditions fortement instables et on distingue surtout 2 types de cumulonimbus :

1. Les cumulonimbus dits « d'air chaud », situés dans les fronts chauds ou secteurs chauds de perturbations ou se développant par évolution diurne ou orographique dans des marais barométriques. Ils présentent une très forte extension verticale jusqu'à 15 km sous nos latitudes (France) et sont générateurs de phénomènes violents (fortes précipitations, forte activité électrique, grains, tornades, grêle...), pouvant se former de manière isolée (monocellulaires, supercellulaires), ou s'organiser en lignes (multicellulaires) ou en systèmes de méso-échelle.
2. Les cumulonimbus dits « d'air froid », situés à l'arrière des fronts froids dans les ciels de traîne actifs. Ils présentent une extension verticale limitée jusqu'à 7 km environ et parfois 3 km seulement en saison hivernale. Ils engendrent en général des phénomènes moins violents que les précédents.

Mis à jour / révisé le 9-12-2008
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