Scoutisme de Baden-Powell |
(Digital Selective Call)
Le SMDSM est un système international qui utilise la technologie numérique et celle des satellites. Le système a été développé à la fin des années 1980 (et mondialement mis en service en 1999) afin de doter les navires et les équipes de sauvetage de moyens de communication maritime beaucoup plus efficaces.
Antérieurement au système mondial de détresse et de sécurité en mer, les bateaux hauturiers et les stations terrestres surveillaient la fréquence 500 KHz avec le code morse. Les vaisseaux côtiers et ceux de haute mer effectuaient une veille également sur la fréquence 2 182 KHz en MF et sur la voie 16 (156,8 MHz) en VHF.
Les limitations de ces équipements et de leurs installations n'assuraient ni la fiabilité nécessaire ni une réponse bien coordonnée à une situation de détresse en mer. Le SMDSM surmonte ces déficiences en améliorant les communications mer-terre et en fournissant une alerte rapide et automatisée qui permet la localisation de la détresse.
Le SMDSM comporte plusieurs dispositifs qui sont à bord des navires, selon leur taille et leur fonction :
Le SMDSM est obligatoire sur plusieurs types de navire :
Le SMDSM est facultatif sur les bateaux de plaisance. Cependant, les types de bateaux énumérés précédemment n'ont plus l'obligation de surveiller la fréquence 2 182 KHz depuis 1999 et la voie 16 depuis 2005. L'appareillage du SMDSM surveillera plutôt les données numériques de la voie 70 du VHF et celles de la fréquence 2 187,5 KHz en MF. Cela pourrait donc causer des difficultés aux plaisanciers non équipés du SMDSM lorsqu'ils tenteront de parler aux vaisseaux obligatoirement dotés du SMDSM qui, eux, ont cessé de surveiller les voies verbales.
L'appareil radio avec la fonction d'appel sélectif numérique (radio ASN) est la composante principale du SMDSM utilisés par les plaisanciers. La portée de ces radios demeure la même que les radios VHF conventionnelles. La voie 70 est réservée exclusivement à l'ASN. Elle est surveillée automatiquement par les radios VHF-ASN. Cette voie ne doit jamais être utilisée pour les communications verbales.
Un numéro d'identité exclusif est assigné à chaque station (bateau ou côtier) ayant une radio ASN. Ce NISMM est de 9 chiffres dont les trois premiers correspondent au pays d'origine de la station. Les vaisseaux de flotte d'organisme (école de voile, garde côtière) peuvent avoir un NISMM particulier de flotte. Les 9 chiffres sont alors précédés d'un 0 et de deux 0 pour les stations côtières.
Le NISMM permet d'avoir des renseignements sur le navire qui est équipé de la radio ASN. Lorsqu'on se procure une radio ASN, il est donc impératif d'obtenir un NISMM au près de l'organisme gouvernemental en question (Industrie Canada pour le Canada). Ce NISMM donne une foule de renseignements sur le navire qui facilitera son assistance en cas de problème :
Les navires munis du système ASN peuvent se contacter couramment et directement sans devoir faire un appel général sur la voie 16 (réduisant ainsi grandement le trafic sur cette fréquence réservée avant tout pour les communications de détresse). On lance un appel numérique en prenant soin d'inscrire le NISMM du navire que l'on veut contacter. Cela provoque un message numérique qui donne une alerte sonore sur le bateau appelé uniquement. Le message affiché indique à ce bateau qui l'appelle (le NISMM de l'appelant est affiché) et sur quelle fréquence de travaille se fera la communication verbale. Suite à une réponse (numérique), les communications subséquentes se poursuivent verbalement sur la voie de travail désignée. Sur certaines radios ASN, lorsque l'accusé de réception est fait, les deux radios passent automatiquement à la voie de travail désignée.
Si on ne reçoit pas d'accusé dans les cinq minutes qui suivent, on peut lancer à nouveau l'appel. Par la suite, s'il n'y a toujours pas de réponse, il faudra attendre 15 minutes avant de rappeler de nouveau. S'il n'y a pas de réponse, probablement que la radio est fermée ou que l'opérateur n'est pas en mesure de répondre.
La radio ASN permet de parler sur une voie et de surveiller en même temps la voie 70 en cas d'un appel numérique.
Si la radio est interfacée à un GPS, elle peut communiquer sa position de façon très précise, ce qui sera un atout majeur pour les situations de détresse et d'urgence.
Les radios ASN possèdent un répertoire d'appel dans lequel on peut inscrire les NISMM de nos amis. Pas besoin donc de taper à chaque fois les 9 chiffres...
Une radio ASN est facilement reconnaissable, car elle possède un bouton rouge désigné DISTRESS ou DÉTRESSE qui est muni d'un couvercle protecteur afin de prévenir une activation accidentelle d'un appel de détresse.
Si la radio n'est pas interfacée à un GPS, il faut composer manuellement la position du navire ainsi que l'heure. Certaines radios ont un menu et un choix de détresse. Une fois sélectionné, soulever le couvercle et appuyer sur le bouton détresse pendant 5 secondes. La radio ASN émettra l'appel automatiquement sur la voie 70 à toutes les trois minutes trente à quatre minutes trente jusqu'à réception d'un accusé (numérique) ou de l'annulation de détresse.
Lorsqu'on reçoit un appel de détresse numérique, il ne faut pas accuser l'alerte de détresse à moins d'en avoir reçu la demande de la garde côtière ou d'un centre de coordination des opérations de sauvetage (CCOS). Cet accusé mettrait fin à l'émission du message ASN de détresse.. La garde côtière doit normalement émettre l'accusé de réception. En recevant l'appel de détresse, la garde côtière obtient le NISMM du bateau en détresse. En faisant une recherche dans sa base de données, elle est en mesure de savoir précisément quel type de navire est en détresse.
Les autres stations recevant l'appel de détresse doivent communiquer avec le bateau en détresse sur la voie 16 en utilisant les procédures de communication usuelles.
Lorsque la situation est résolue, il faut annuler la détresse (via le menu de la radio).
Lancer un appel numérique d'urgence ou de sécurité se fait via le menu de la radio. Dans le cas d'un appel d'urgence, on peut également préciser une voie de travail au lieu d'utiliser la voie 16.
Préc.: Sécurité |
Mis à jour / révisé le 11-04-2009
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