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 Scoutisme de Baden-Powell 

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Le petit bonheur 

(Félix Leclerc)

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1. C'est un petit bonheur
Que j'avais ramassé,
Il était tout en pleurs
Sur le bord d'un fossé.
Quand il m'a vu passer
Il s'est mis à crier :
« Monsieur, ramassez-moi,
Chez-vous amenez-moi.
Mes frères m'ont oublié,
Je suis tombé, je suis malade,
Si vous n'me cueillez point
Je vais mourir quelle balade!
Je me ferai petit, tendre et soumis
Je vous le jure,
Monsieur, je vous en prie,
Délivrez-moi de ma torture. »

2. J'ai pris le p'tit bonheur,
L'ai mis sous mes haillons,
J'ai dit : « Faut pas qu'il meure,
Viens-t-en dans ma maison. »
Alors le p'tit bonheur
A fait sa guérison,
Sur le bord de mon coeur
Y avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils,
Mon mal : tout fut oublié,
Ma vie de désoeuvré,
J'avais l'dégoût d'la r'commencer.
Quand il pleuvait dehors,
Ou qu'mes amis m'faisaient des peines,
J'prenais mon p'tit bonheur
Et j'lui disait : « C'est toi ma reine. »

2. J'ai pris le p'tit bonheur,
L'ai mis sous mes haillons,
J'ai dit : « Faut pas qu'il meure,
Viens-t-en dans ma maison. »
Alors le p'tit bonheur
A fait sa guérison,
Sur le bord de mon coeur
Y'avait une chanson.

Mes jours, mes nuits, mes peines, mes deuils,

Mon mal : tout fut oublié,
Ma vie de désoeuvré,
J'avais l'dégoût d'la r'commencer.
Quand il pleuvait dehors,
Ou qu'mes amis m'faisaient des peines,
J'prenais mon p'tit bonheur
Et j'lui disait : « C'est toi ma reine. »

3. Mon bonheur a fleuri,
Il a fait des bourgeons;
C'était le paradis,
Ça s'voyait sur mon front.
Or un matin joli
Que j'sifflais ce refrain,
Mon bonheur est parti
Sans me donner la main.
J'eus beau le supplier, le cajoler,
Lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou
Qu'il me faisait au fond du coeur,
Il s'en allait toujours la tête haute
Sans joie, sans haine,
Comme s'il ne pouvait plus
Voir le soleil dans ma demeure.

4. J'ai bien pensé mourir
De chagrin et d'ennui;
J'avais cessé de rire,
C'était toujours la nuit.
Il me restait l'oubli,
Il me restait l'mépris,
Enfin que j'me suis dit,
Il me reste la vie.
J'ai repris mon bâton, mes deuils,
Mes peines et mes guenilles,
Et je bats la semelle
Dans des pays de malheureux.
Aujourd'hui quand je vois
Une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour
Ou bien je me ferme les yeux.

(bis)

4. J'ai bien pensé mourir
De chagrin et d'ennui;
J'avais cessé de rire,
C'était toujours la nuit.
Il me restait l'oubli,
Il me restait l'mépris,
Enfin que j'me suis dit,
Il me reste la vie.
J'ai repris mon bâton, mes deuils,
Mes peines et mes guenilles,
Et je bats la semelle
Dans des pays de malheureux.
Aujourd'hui quand je vois
Une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour
Ou bien je me ferme les yeux.

(bis 2 lignes)(bis)

(bis 2 lignes)(bis)

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Mis à jour / révisé le 18-12-2008
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