1. Mes amis, cessons nos plaintes!
   Qu'un cri joyeux élève aux cieux nos chants
   De fêtes et nos accords pieux!
   Joie!
2. Joie! Belle étincelle des dieux
   Fille de l'Élysée,
   Nous entrons l'âme enivrée
   Dans ton temple glorieux.
   Tes charmes relient
   Ce que la mode en vain détruit;
   Tous les hommes deviennent frères
   Là où tes douces ailes reposent.
3. Que celui qui a le bonheur
   D'être l'ami d'un ami;
   Que celui qui a conquis une douce femme,
   Partage son allégresse!
   Oui, et aussi celui qui n'a qu'une âme
   À nommer sienne sur la terre!
   Et que celui qui n'a jamais connu cela s'éloigne
   En pleurant de notre cercle!
4. Tous les êtres boivent la joie
   Aux seins de la nature,
   Tous les bons, tous les méchants,
   Suivent ses traces de rose.
   Elle nous donne les baisers et la vigne,
   L'ami, fidèle dans la mort,
   La volupté est donnée au ver,
   Et le chérubin est devant Dieu.
5. Heureux, tels les soleils volent
   Sur le plan vermeil des cieux,
   Courrez, frères, sur votre voie,
   Joyeux, comme un héros vers la victoire.

Version original - allemand

1. O Freunde, nicht diese Töne!
   Sondern laßt uns angenehmere
   anstimmen und freudenvollere.
   Freude!
2. Freude, schöner Götterfunken
   Tochter aus Elysium,
   Wir betreten feuertrunken,
   Himmlische, dein Heiligtum!
   Deine Zauber binden wieder
   Was die Mode streng geteilt;
   Alle Menschen werden Brüder,
   Wo dein sanfter Flügel weilt.
3. Wem der große Wurf gelungen,
   Eines Freundes Freund zu sein;
   Wer ein holdes Weib errungen,
   Mische seinen Jubel ein!
   Ja, wer auch nur eine Seele
   Sein nennt auf dem Erdenrund!
   Und wer's nie gekonnt, der stehle
   Weinend sich aus diesem Bund!
4. Freude trinken alle Wesen
   An den Brüsten der Natur;
   Alle Guten, alle Bösen
   Folgen ihrer Rosenspur.
   Küsse gab sie uns und Reben,
   Einen Freund, geprüft im Tod;
   Wollust ward dem Wurm gegeben,
   und der Cherub steht vor Gott.
5. Froh, wie seine Sonnen fliegen
   Durch des Himmels prächt'gen Plan,
   Laufet, Brüder, eure Bahn,
   Freudig, wie ein Held zum Siegen.