Scoutisme de Baden-Powell |
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Contrairement aux croyances populaires, les cavernes ne sont pas des mondes morts. On y trouve une faune et une flore diversifiées qui vivent autant aux abords du site cavernicole qu'à l'intérieur. Plusieurs espèces du règne animal sont représentées sous terre; mammifères, poissons, insectes, araignées, etc... Ces animaux sont classés en trois catégories suivant leurs habitats.
Les trogloxènes sont des cavernicoles occasionnels. Ils vivent généralement dans la zone de pénombre se trouvant près de l'entrée. Pour eux, les grottes constituent seulement des abris, des tanières, des lieux d'hibernation. Parmi ces animaux, on retrouve les renards, les hirondelles, les blaireaux, etc...
Les troglophiles sont des animaux qui vivent régulièrement dans les zones les plus reculés et obscure des grottes, comme la chauve-souris.
Les troglobies, quant à eux, ne vivent que sous terre, c'est-à-dire qu'ils y naissent, y habitent et y meurent. Ils se sont adaptés aux conditions du milieu souterrain. Ils sont souvent dépigmentés (sans couleurs). Ils souffrent de réduction de l'appareil oculaire allant le plus souvent jusqu'à la disparition complète des yeux. La plupart sont aveugles.
Quant aux plantes, on ne les retrouve que près de l'entrée du fait de l'absence de lumière au fond des cavernes, lumière dont elles ont besoin pour vivre.
On a toujours parlé de l'homme préhistorique comme étant l'homme des cavernes. Il ne faut pas oublier pour autant que la caverne n'était pour lui qu'un abri et qu'il ne vivait que dans son « vestibule », un peu comme le font les renards et les blaireaux. S'il n'allait pas beaucoup plus loin, c'est que se déplacer dans les grottes modifie nos comportements : physiologiques (du corps) et psychologiques (de l'esprit).
Parmi les sens les plus affectés, il y a le sens de l'équilibre, qui est constamment mis à l'épreuve et la vision. Une mauvaise vision, due à l'obscurité et un champ de vision restreint, ne font que solliciter davantage le sens de l'équilibre.
De plus, sous terre, chacun des obstacles rencontrés demande une démarche corporelle spécifique qui lui soit adaptée et rapidement modifiée pour l'obstacle suivant. Toutes les parties du corps et principalement les mains, les genoux, les coudes et le tronc sont sollicités de façon inhabituelle.
Le corps du spéléologue ne peut se permettre d'oublier ses deux plus grands ennemis sous terre : le froid et l'humidité.
La température sous terre se maintient entre 3° C et 7° C et le taux d'humidité est très près du 100%. Ces facteurs mis ensemble apportent une notion de danger lors de l'exploration de cavernes. Dans ces conditions, le système de thermo régularisation (ce qui permet de n'avoir ni trop chaud l'été, ni trop froid l'hiver) lutte doublement pour garder la température de du corps à un niveau confortable.
Mis à jour / révisé le 07-11-2008
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