Scoutisme de Baden-Powell |
Dans de récentes manoeuvres, deux patrouilles ennemies avançaient, se cherchant l'une l'autre, quand l'espace qui les séparait se trouva n'être qu'un terrain dégagé : impossible de traverser pour un éclaireur sans se faire voir, semblait-il.
Pourtant un petit fossé, profond de 60 centimètres environ et bordé de buissons, courait à travers une partie de la plaine, à partir du point où se tenait cachée l'une des patrouilles. Celle-ci aperçut deux veaux qui s'avançaient sur la plaine en partant du bord opposé. Ils la traversèrent jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés au bout du fossé. Là, ils s'arrêtèrent et se mirent à brouter chacun de son coté.
Un éclaireur entreprit alors de s'avancer en rampant dans le fossé jusqu'à l'extrémité voisine des veaux, espérant découvrir là quelque moyen d'aller plus avant ou, à tout le moins, obtenir ainsi la position possible de l'ennemi une vue plus distincte. Il n'était pas à la moitié de son fossé qu'une détonation retentit : un éclaireur ennemi était déjà posté là.
Quand le juge de camp arriva pour s'informer de la façon dont il était arrivé sans être vu, l'ennemi raconta que, désespérant de traverser la plaine, il avait mis la main sur deux veaux qu'il avait trouvés dans le buisson où sa patrouille se tenait à couvert, et que, se plaçant entre eux, il les avait fait avancer, en leur tirant la queue, jusqu'au bout du fossé. Là, il les avait lâaché et s'était glissé à terre sans être remarqué.
Mis à jour / révisé le 22-04-2009
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