Jeux de Baden-Powell

Jeux d'intérieur 

La cour de ferme

Le jeu n'est pas nouveau, mais il est à la fois amusant et instructif, en exerçant les joueurs à imiter correctement les cris de différents animaux domestiques. On pourra y jouer autour du feu de camp, une fois terminés les travaux de la journée.

L'instructeur conte une visite à une basse-cour, après avoir divisé sa troupe en groupes dont chacun représentera un animal domestique. Si on peut trouver un nombre suffisant d'animaux, chaque éclaireur représentera un animal différent.

Voici un canevas sur lequel on pourra broder à sa guise pour inventer une histoire intéressante : un petit garçon, enfant gâté (pas un éclaireur, naturellement), relevant de maladie, est envoyé en convalescence chez son oncle et sa tante demeurant à la campagne. Ses parents l'accompagnent à la gare, et lui font des recommandations exagérées, tout comme s'il était en coton.

Le premier jour, Tommy, trop faible encore pour courir partout, ne fait aucun mal. Mais le lendemain, il se lève tôt et sort avant le réveil de sa tante. Il va visiter les différents animaux élevés à la ferme, et cause mille désastres. On devrait, pense-t-il, permettre aux cochons de courir dans le jardin, aux poules et aux canards d'aller partout; et pourquoi les petits poussins ne pourraient-ils pas nager aussi bien que les canetons? Il conduit donc une couvée à l'étang, et tous les petits s'y noient; il fait sortir les chevaux de l'écurie, ouvre l'étable des vaches, chasse les moutons du verger, libère les colombes captives, éparpille les dindons et les oies dans toutes les directions, met enfin la ferme sens dessus dessous.

Chaque fois qu'un animal est mentionné au cours de la narration, les éclaireurs qui le représentent imitent son cri, sérieusement et le mieux possible; chaque fois que le mot « basse-cour » ou « cour de ferme » revient, tous poussent ensemble leur cri; si chacun fait de son mieux, cela fera un concert magnifique.

Le rôle de l'âne et celui de l'oie sont réservés à ceux qui se trompent ou omettent de pousser leur « cri » au moment opportun.