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 Scoutisme de Baden-Powell 

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Spectacles - par Baden-Powell 

Le « mercure »

Il est bon, au début d'un camp, de prévoir l'organisation d'un spectacle qui sera donné le dernier jour du camp et auquel on conviera des amis et les habitants des environs. On aura ainsi un excellent sujet de causeries et d'exercices, tout au long du camp. Leur intérêt en sera doublé pour les éclaireurs, à qui les répétitions inculqueront, d'autre part, une discipline salutaire. Si les données du spectacle sont judicieusement choisies, elles fourniront l'occasion de théories précieuses.

Voici, par exemple, le schéma d'un spectacle organisé sur la rivière Hamble, où nous pouvions disposer du bateau-école « Mercure » ainsi que d'un terrain convenable sur la rive.

Première partie. En mer

Le « Mercure », surpris par un calme plat, est immobilisé en mer, sous les Tropiques; l'équipage se livre à des sports nautiques (courses à la nage, course au mât graissé, animaux de caoutchouc, plongeons, water-polo, exercices de sauvetage de noyés).

Une baleine est signalée. Les canots sont mis à la mer. Chasse à la baleine.

Incendie à bord. On organise les secours et la lutte. Abandon du bateau. Construction d'un radeau remorqué par les canots.

Deuxième partie. À terre

Campement d'indiens avec tepees, feux; quelques indiens gardent le camp. On entend chanter au loin. Des Peaux-Rouges en peinture de guerre entrent et se dispersent vers les feux et les tentes. On place des sentinelles. Jeux de camp, tir à l'arc ou au javelot, jeu de l'ours au ballon, combat de coqs, etc. Une sentinelle signale un incendie à bord d'un vaisseau dans le lointain. Sensation. Le chef convoque tous les guerriers en un grand cercle et leur fait un discours plein de feu, dans un charabia initelligible. Danse de guerre et choeur de l'Ingonyama.

Une autre sentinelle signale que l'ennemi s'approche du rivage. Les indiens démontent les tentes et se retirent dans les bois, laissant des éclaireurs derrière eux pour surveiller l'ennemi; ils battent en retraite au fur et à mesure que l'ennemi approche.

Les canots et le radeau arrivent à la côte. Débarquement. Les tentes sont dressées; construction d'abris. Des feux sont allumés sur lesquels les naufragés font cuire leur repas (cuisine de fortune : cuisson d'oiseau dans l'argile, pain fait de pâte enroulée sur un bâton); tressage de matelas d'herbes. Sentinelles. Signalement. Jeux de camp (boxe, saut, lutte à la corde). Les sentinelles donnent le signal d'alarme au moyen de fumée.

Le camp se prépare à la défense. Les tentes sont repliées, les feux éteints. Les éclaireurs forment deux rangs, le premier à genoux, pour recevoir l'attaque; un groupe part se mettre en embuscade pour surprendre l'ennemi.

Les indiens arrivent en rampant jusqu'à ce qu'ils soient en nombre suffisant; ils se relèvent alors et chargent. Lorsqu'ils se trouvent à portée des défenseurs, ils sont attaqués de flanc à l'improviste par le groupe dissimulé dans les bois.

Se rendant compte immédiatement qu'ils ont affaire à plus forts qu'eux, les indiens font halte, lèvent les bras, faisant le salut éclaireur, auquel les blancs répondent. Tous fraternisent. Serrement de mains général. Formation en un grand demi-cercle, tous chantent un choeur éclaireur.

chant national

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Mis à jour / révisé le 09-11-2008
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