Scoutisme de Baden-Powell |
par P. W. Everett
Huit heures du soir, en été.
Deux patrouilles d'éclaireurs représentent des explorateurs de retour d'une expédition dans un pays lointain et regagnant la côte avec un trésor. Ils établissent leur campement pour la nuit, et placent la caisse contenant le trésor au fond de leur tente. Deux hommes vêtus de manteaux sont placés en sentinelles, un à chaque extrémité du camp. Les autres éclaireurs allument un feu, préparent le repas du soir, puis s'enveloppent de leurs manteaux et s'endorment bientôt.
L'une des sentinelles remarque un mouvement dans les buissons, et s'avance pour voir ce qui se passe. Un éclaireur, costumé en voleur, se dresse devant lui, brandissant une lance. Comme la sentinelle se prépare à se défendre, deux autres indigènes surgissent des herbes derrière elle et lui jettent une étoffe épaisse sur la tête; puis ils lui attachent les mains et les pieds. Un des indigènes revêt le chapeau et le manteau de la sentinelle et s'approche précautionneusement de l'arrière de la tente, tandis que les deux autres voleurs emportent la sentinelle impuissante. Le premier voleur atteint la tente et s'empare de la caisse sans être inquiété. Comme il la tire avec peine pour l'emporter jusqu'à la cachette de ses acolytes, l'autre sentinelle, remarquant des mouvements suspects, donne l'alarme. Les éclaireurs, réveillés en sursaut, arrivent en courant et capturent le voleur du trésor. Ils découvrent la sentinelle bâillonnée, la ramènent au camp et lui font reprendre ses sens. Les deux autres voleurs, pendant ce temps, ont pris la fuite. Le prisonnier est ligoté et gardé à vue. Il demande bientôt à boire; son gardien s'éloigne pour aller lui chercher de l'eau. Profitant de son absence, les deux autre voleurs, qui se sont rapprochés du camp en rampant pour voir ce qu'est devenu leur camarade, se rendent maîtres de la sentinelle. Ils délient le prisonnier et tous trois prennent le large.
Presque aussitôt les campeurs découvrent ce qui s'est passé, et envoient un groupe à la poursuite des voleurs. On voit tomber l'un d'eux, évidemment frappé d'une flèche. Un second éclaireur demande du secours par signaux pendant que le reste du groupe continue à suivre la trace des fugitifs.
Pendant ce temps, l'éclaireur blessé est ramené au camp sur un brancard; on panse ses blessures. Après un intervalle, le reste du groupe revient, ramenant en triomphe les trois voleurs solidement attachés. Le combat a visiblement été terrible : l'un des éclaireurs a le bras en écharpe, un autre le pied bandé; un des voleurs a un pansement à la tête, mais peut marcher, tandis qu'un autre, sans connaissance, est porté par un éclaireur.
Le groupe rentre au camp, et les éclaireurs victorieux dansent leur fameuse danse de guerre autour des voleurs captifs. On lève le camp, et tous s'éloignent, les voleurs sous bonne garde.
Mis à jour / révisé le 09-11-2008
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