Scoutisme de Baden-Powell |
Patron des éclaireurs
Saint Georges naquit à Mazaca, en Cappadoce, en l'an 281 de notre ère. Son père, officier dans l'armée romaine et prince de Cappadoce, a combattu pour l'empereur Dioclétien. À sa naissance, Georges était très malade; on ne lui donnait pas beaucoup de chance de survie. Comme Georges allait mourir, son père, qui ne voulait pas attendre pour le faire baptiser, demanda au diacre de venir le baptiser sans plus de cérémonie.
Son père tomba glorieusement sur un champ de bataille laissant Georges orphelin. Sur les traces de son père, à l'âge de quinze ans, il quitta la demeure familiale pour se rendre à Nicomédie offrir ses services à l'Empereur.
Dioclétien reconnu tout de suite le fils de son ancien compagnon d'armes. Il le fit chevalier et considéra Georges comme son propre fils et lui assigna un service à Rome comme chef de sa garde particulière.
Mais Georges avait un sens de la justice si grand, qu'il affranchissait plusieurs esclaves et donnait des charges moins ardues à ceux qui demeuraient. Il avait une grande facilité à se mêler parmi les nobles comme parmi les humbles. Le proconsul Maxence, qui détestait les chrétiens, jalousait également Georges. Il tenta par tous les moyens de convaincre l'Empereur de reprendre les persécutions.
Lorsque Dioclétien ordonna la reprise des persécutions, Georges se rendit au palais pour l'en dissuader. Devant le refus de l'Empereur, Georges lui remit son glaive et démissionna de l'armée. Il fit ce geste lourd de conséquences par respect de ses convictions personnelles. Dioclétien tenta de convaincre Georges de demeurer à ses côtés, mais Georges quitta Nicomédie pour retourner dans sa ville natale.
Arrivé à Mazaca, Georges trouva sa mère mourante, et ses dernières paroles furent d'approuver sa décision de quitter l'armée et la gloire plutôt que de trahir sa foi. Après la mort de sa mère, Georges distribua sa fortune aux pauvres et partit en pèlerinage en Terre Sainte. Il voulait se rendre au Golgotha, là où le Christ avait souffert pour sauver l'humanité. Sur son chemin, Georges a converti plusieurs âmes au christianisme.
Georges s'en voulait de fuir alors que ses frères chrétiens souffraient à Nicomédie. Il ne se rendit donc jamais en Terre Sainte et rebroussa chemin vers la capitale.
En cours de route, il arriva dans une cité nommée Lydda près de laquelle vivait un dragon qu'on nourrissait de deux moutons par semaine. Lorsqu'il n'y en avait pas, on tirait au sort le nom d'une jeune fille pour apaiser sa colère. À son arrivée, le sort avait désigné la fille du roi. Georges résolut de ne pas la laisser mourir et attaqua le monstre qui vivait dans un marais des environs; il le tua d'un coup d'épée. Le roi offrit, en récompense, une fortune à Georges. Georges distribua cette fortune aux pauvres en proclamant qu'il avait agi au nom de Dieu et que le Christ lui avait donné la force d'un tel exploit. Le roi et tous ses sujets reçurent le baptême de Georges et le jeune chevalier poursuivit son chemin.
C'est le coeur plein de tristesse que Georges entra à Nicomédie pour y voir les persécutions contre les chrétiens et l'édit de l'Empereur qui était affiché partout. Georges visita les chrétiens dans les prisons. L'Empereur demanda à Georges de venir au palais et lui demanda de cesser ses actions chrétiennes et de reprendre sa place de chef de la garde particulière. Georges refusa puisque l'Empereur ne cesserait pas pour autant les persécutions. En quittant le palais, Georges arracha l'édit affiché aux portes et le détruisit. Il fut arrêté pour cet acte, puis jugé et condamné au martyre.
On amena Georges sur la place publique pour le fouetter, mais il demeurait très calme malgré le claquement du fouet. Il priait. Une princesse de Perse nommée Alexandra, épouse d'un consul romain, fut touchée par cette attitude. Deux autres consuls d'Orient, Anatole et Protole, furent également très touchés et ils rencontrèrent le proconsul Maxence afin de remettre leur démission pour se convertir au Christ. L'Empereur ordonna donc la mort de Georges afin que cesse les conversions, mais son amitié envers Georges l'empêcha d'en préciser le moment.
Georges continua de porter le Christ dans le coeur des prisonniers. On le fit changer de prison pour l'isoler afin qu'il ne puisse plus convertir d'âmes. Mais Georges réussi à ouvrir le coeur de son gardien au Christ
L'Empereur offrit une dernière fois à Georges de venir au temple d'Apollon afin de renoncer au Christ et de se sacrifier aux dieux païens. Georges se rendit au Temple et, debout face à la statue d'Apollon, il fit un signe de croix. La statue vola en éclat. Dès le lendemain matin, l'Empereur fit conduire Georges hors de la ville pour son exécution. C'est ainsi que le 23 avril 303, à l'âge de 22 ans, Georges eut la tête tranchée alors qu'il venait de s'agenouiller pour une dernière prière. Son corps fut abandonné sur place. Des chrétiens vinrent le prendre pour le porter en terre à Lydda, là où Georges avait vaincu le dragon. Il fut canonisé par le pape Gelasius en l'an 494.
Saint Georges est le Patron de l'Angleterre, où naquit notre scoutisme. Il fut également adopté comme patron national par le Portugal et la Grèce. Les chevaliers de la Table Ronde choisirent Saint Georges comme patron de leur confrérie. Il est aussi le patron des soldats.
L'histoire de Saint Georges relève en grande partie de la légende; l'essentiel n'est pas de savoir si tous ces détails sont vrais ou non, mais bien tirer de ce récit des leçons, des messages et des exemples qui peuvent faciliter ta progression d'éclaireur.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'en face d'une difficulté ou d'un danger dont le dragon en est le symbole, Saint Georges mettait toute son énergie pour lutter contre le mal. Ainsi réussissait-il à vaincre une difficulté à laquelle plusieurs personnes n'osaient s'attaquer! Quoique légendaire, ce récit te présente exactement la façon dont un éclaireur devrait envisager une difficulté ou un danger. Si grand ou tragique qu'il lui paraisse et même s'il n'est pas toujours aussi bien équipé pour la lutte, il doit y faire face avec courage et confiance, en employant toute son énergie pour vaincre.
On célèbre la fête de Saint Georges le 23 avril.
Mis à jour / révisé le 19-11-2008
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