Scoutisme de Baden-Powell |
(Fin - 2/2)
Chapitre VI
« Rien que le travail et point de jeux
fait dire à Jack : c'est ennuyeux. »
Les jeux et les vacarmes ou chahuts - organisés - sont le secret d'un bon scoutisme.
Les instructions sèches deviennent bientôt mortellement ennuyeuses, monotones, assommantes. Résultat fatal : tapage et extrême paresse à apprendre. Pour obtenir de l'entrain, du bon ordre et pour que les garçons apprennent rapidement, enseignez par des jeux; semez de jeux votre horaire.
Le droit de se détendre bruyamment est le privilège de tout garçon; si vous exigez qu'il soit toujours calme et tranquille, il fera du vacarme au moment où il ne faut pas.
À chaque réunion, donc, réservez un moment pour le vacarme; en le faisant de propos délibéré, vous pouvez d'autant mieux exiger la discipline le reste du temps. On peut recommander en ce genre le vieux jeu du « Château du Roi », la chasse à l'ours, le combat de coq, ou n'importe lequel des jeux connus. Tout cela se vaut. Les danses de Peaux-Rouges ou de Zoulous, avec force cris et tam-tam sont excellentes. Si vous n'avez pas de vacarme organisé, dites « seulement » aux intéressés d'en monter un pendant cinq minutes. Ils savent comment s'y prendre.
Au signal « toujours prêts » faites faire deux minutes de drill pour que tout rentre dans le calme, et puis revenez au travail. Mais dès que le commandement « Prêts » a retenti, exigez la discipline avec une main de fer.
Dans les moments perdus
Chaque CP doit avoir une liste d'une douzaine de jeux quelconques auxquels il recourra pour occuper les cinq minutes de battement qu'il peut y avoir entre deux exercices (par exemple en attendant que soit arrivé un nombre de scouts suffisants pour commencer la réunion). Il vous en faut une liste assez longue, afin de pouvoir changer de temps en temps. Les jeux ne manquent pas, mais à moins d'avoir une liste écrite, on a souvent du mal à en trouver. Jeux de récréations de collèges, jeux d'hiver et d'intérieur, tout est bon (consultez aussi « The Scout ») (1).
Il ne faut pas laisser passer la réunion sans qu'elle comprenne au moins un jeu vraiment amusant. C'est là ce qui entretient l'intérêt et l'entrain, qui donne du piquant au travail et qui fait que tous les scouts s'attellent à leur besogne avec enthousiasme. La troupe qui joue souvent et qui joue bien travaille beaucoup. C'est la troupe aimée de ses membres.
Les Chansons et les Histoires
Il y a des troupes qui consacrent une soirée par semaine aux chansons et aux histoires. Peut-être vaut-il mieux leur donner place dans les réunions ordinaires.
Il est surprenant de voir combien il y a peu de chansons que les scouts connaissent en entier; même les plus populaires, souvent ils n'en savent que le refrain. Le plus simple est d'acheter un bon chansonnier, les paroles seules pour chaque scout, et paroles et musique, un ou deux exemplaires pour la troupe (1).
Une soirée chantante de patrouille est bien plus facile à diriger qu'une soirée chantante de toute la troupe. En avoir une par mois, au moins. Que chacun apporte son goûter, et soit en plein air, autour du feu de camp, soit à votre local, faites votre repas et chantez ensuite. Tel qui n'ouvrirait pas la bouche devant une plus grande assemblée, osera canter devant sa patrouille. Enfin, encouragez les mirlitons, harmonicas, varinettes, ocarinas et flûtes à deux sous. Bien joués, ces instruments peuvent permettre de conquérir le badge de musicien, et rien ne les vaut pour lancer ou faire prendre une chanson.
Pour remédier à cette ignorance, donnez certains chants à apprendre par coeur, comme leçon de mémoire; faites-en la condition de telle ou telle badge, par exemple celle de Campeur, ou de tel grade, par exemple celui de Chef de Patrouille
À côté du recueil officiel, ayez votre recueil de troupe, que vous composez peu à peu, en choisissant les airs favoris de la Troupe. Et, si vous savez rimer, faites vous-mêmes des chansons pour votre Troupe sur les airs du jour. Quand vous en aurez un assez grand nombre, vous polygraphierez votre petit recueil.Très bonne idée aussi que de se mettre à apprendre de nouvelles chansons en les répétant souvent. « Boys Be Prepared » (1) est un très beau chant scout.
La plupart des chants du chansonnier scout (2) exigent un piano, un pianiste et des répétitions soignées, mais ils en valent la peine.
Les histoires. Les scouts peuvent très bien arriver à raconter des histoires excellentes, si on les lance, mais il est bon d'inviter des étrangers qui ont eu des expériences intéressantes à venir raconter. Récits de voyageurs et de missionnaires leur montreront l'utilisation du scoutisme dans la vie réelle, et donneront un nouvel élan au travail de la troupe.
Le chef de patrouille peut très bien aussi lire un livre intéressant à sa patrouille, un chapitre par semaine. Par exemple, le dimanche soir avant la causerie de l'aumônier.
Les jeux de plein air. Sujet difficile et qui demande un livre à lui tout seul. On y joue généralement fort mal; mais bien joués, ils constituent un entraînement magnifique. Pour apprendre à jouer bien, commencez par pratiquer les règles élémentaires de l'affût et d'autres jeux faciles pris dans le livre du chef (Scouting for Boys).
Ne vous attaquez que plus tard aux jeux de grande envergure.
Chapitre VII
Pour obtenir du bon scoutisme, il est essentiel que la patrouille ait son « home ». Aussi misérable que l'on veut, peu importe, du moment que c'est leur tanière privée, entièrement sous leur contrôle. Il est bien plus important d'avoir une salle de patrouille qu'une salle de troupe.
La troupe prospérera si les patrouilles prospèrent, et rien n'est plus essentiel à la patrouille que d'avoir son coin à elle. Comment l'obtenir? Eh bien, un vieux débarrassoir, un grenier d'écurie abandonné, un hangar branlant dans un camp, une mansarde, une cave, même la salle d'un calorifère font l'affaire admirablement. Pour obtenir la permission de vous en servir, écrivez un mot courtois sur du bon papier (soignez l'écriture, l'orthographe et la propreté s.v.p., chefs de patrouille!); demandez un rendez-vous, ou annoncez-vous pour le lendemain à telle heure. Le lendemain, présentez-vous en uniforme, net et bien propre, et sollicitez la permission de vous servir de ce local, quel qu'il soit. Offrez un modeste loyer, par exemple 25 francs par an (cela vous fait 0,50 par semaine (1).
Une fois le local obtenu, il faut l'entretenir dans un état de propreté parfaite. Seau, savon et brosse doivent toujours être là et la pièce doit être lavée et frottée à fond une fois par semaine.
Nommez la salle d'après la patrouille; Antre des Lions, Tanière des Renards, etc. Au mur une gravure de l'animal de la patrouille, une photographie du Chef Scout et quelques bonnes reproductions de tableaux scouts. Pas de médiocrités, s.v.p., mais par exemple d'Ernest Carlos : « Le Guide, La Recrue, Si je pouvais redevenir gosse. »
Suspendez au mur les tableaux muraux de scoutisme et des fanions.
Des caisses à sucre vous fourniront des armoires; à des clous ou des crochets, vous apprendrez les pavillons de signaux ou autres pièces d'équipement.
Faites un règlement très strict concernant la propreté.
Ne pas se contenter de le faire; l'observer.
Que la patrouille ait ou non sa salle privée, il faut au moins qu'elle possède un coin réservé dans la salle commune. En ce cas, les patrouilles se partagent le soin de l'ordre et de la propreté, et jouissent de la salle un soir par semaine à tour de rôle.
Là où c'est possible, une partie du local ou de la salle de patrouille devrait être ouverte tous les soirs comme salle de cercle. Une seule règle nécessaire : « Quiconque y embête les autres se verra interdire l'accès du cercle pour trois mois. La décision du chef de patrouille est sans appel. » Pour être sûr du bon ordre, l'observation de la règle doit être exigée impitoyablement. Pas de faiblesse. Un exemple pénible apprendra sans doute à la patrouille que son chef a l'intention d'y tenir la main, et la règle sera observée.
La salle des scouts est le centre où ils se réunissent pour les leçons, les jeux, les chants et histoires, et pour les régals. C'est là que doit se trouver la bibliothèque de la patrouille ou de la troupe, laquelle doit contenir au moins un exemplaire de « Scouting for Boys » de Baden-Powell. On ne doit jamais emporter cet exemplaire hors de la salle.
La tanière de la patrouille fortifie énormément l'esprit de patrouille. C'est ce « chez soi » qui fait des scouts de la patrouille de vrais copains. Il constitue un centre d'attraction qui les attire et les maintient ensemble. Il donne au chef l'occasion d'avoir ses garçons sous son contrôle exclusif. Il développe la responsabilité de la Patrouille. Ce sont les vacarmes, les jeux et la Salle qui rendent la Troupe attrayante et chère à ses membres. Les garçons ont besoin de se grouper par bandes, cet instinct naturel et pas mauvais en soi. Pour qu'un scout ait du goût pour sa troupe, il faut qu'il y règne un véritable esprit de corps.
Le travail, et du travail sérieux est possible dans une troupe qui possède ces attrait; mais le travail sans l'amusement que donnent la salle et les jeux aura vite fait de vider votre local et de couler la troupe. L'arme la plus puissant que le scoutmestre et le chef de patrouille possèdent contre le flemmard et le chahuteur, c'est le retrait de tous les privilèges, faveurs et amusements. C'est le châtiment juste et naturel; qui ne travaille pas ne joue pas. Un chef de patrouille doit être très strict là-dessus et ne pas hésiter, après l'avertissement, à exclure un scout des jeux et du local. Encore une fois, une punition juste et sévère dès le commencement montrera aux garçons que c'est sérieux, et souvent elle suffira.
Chapitre VIII
Comme méthode d'organiser des concours de patrouille, spécialement au camp, le système des bâtons-emblèmes ornés d'entailles offre beaucoup d'avantages. Cette méthode appartient essentiellement au système de patrouille et sert beaucoup à le fortifier.
Voici brièvement en quoi elle consiste :
Chaque patrouille érige à l'entrée de sa tente un bâton - qu'elle a coupé elle-même dans le bois. La silhouette de l'animal de la patrouille telle qu'elle est sur le fanion, est découpée à la petite scie dans du bois de boîtes à cigares, et fixée au sommet du pieu. Le bâton peut être peint et décoré, mais il faut en laisser une longueur d'au moins trois pieds, libre de toute décoration, pour y inscrire les « exploits » de la patrouille. À chaque exploit accompli, la patrouille fait une entaille dans le bâton-emblème sans préjudice du procès verbal qu'on rédige à part. Quand le bâton est couvert d'entailles, par exemple, une vingtaine, on le remplace par un autre et il devient un trophée sacré.
Des entailles sont accordées :
Des exemples feront mieux comprendre le genre de travaux attendus :
Le scoutmestre décide de ce qui fera l'objet d'un défi ou cartel; il en suggère aux chefs de patrouille, il les encourage à proposer leurs idées et décide si elles sont praticables.
Les cartels sont offerts le soir au feu de camp par les chefs de patrouille. Ils s'adressent à tout le camp et tout chef pour les accepter au nom de sa patrouille.
Exemple de cartels :
Le scoutmestre établi des listes d'exploits à accomplir en diverses catégories.
PIONNIÉRISME | CUISINE | ORIENTATION |
Construire une hutte Une passerelle Un passe-rivière Abattre un arbre | Faire le four de camp Cuire un rôti Une fournée de pain | Faire la carte du camp Découvrir la troupe la plus proche |
Il peut y avoir aussi une liste d'exploits hors série :
Pour que le système marche bien, il est très important de bien déterminer l'ordre du jour au camp.
Deux autres maximes entre autres :
Un après-midi entier à la fin d'un camp de courte durée, ou deux après-midi si le camp dure une semaine, peuvent être consacrés exclusivement aux cartels. Mais on peut travailler aussi à ces défis dans les moments perdus; ils sont excellents pour entretenir l'entrain du camp et suppriment les périodes d'ennui et d'accalmie.
Ces exemples n'épuiseront nullement la liste des possibles. La méthode est des plus élastique et doit être adaptée à la force des enfants. Tel exploit qui fait merveille dans une troupe sera dans une autre ridiculement facile.
On peut glaner des sujets d'exploits dans le programme des badges de capacité, etc.; mais, par-dessus tout, il faut en trouver de romanesques et d'aventureux.
On peut se servir de ce système au local durant des réunions ordinaires. Mais alors, il faut se faire un gros carnet d'exploits possibles. Ici encore, l'imagination et l'esprit romanesque du scoutmestre doivent suggérer des choses au-dessus de la banalité, sinon le charme s'évanouira.
Quelques exemples :
Le livre de Thomson Seton « Woodcraft Indians » fournit un choix inépuisable d'exploits.
L'honneur de porter le drapeau de la troupe sera réservé à la patrouille qui aura gagné le plus d'entailles durant l'année.
Chapitre IX
Il s'agit ici du camp de patrouille et non du camp de troupe.
Mais dans toute bonne troupe, le camp de la troupe est composé de camp de patrouilles, c'est-à-dire que les patrouilles campent à deux cent mètres au moins les unes des autres, autant que possible, les tentes en cercle autour de la tente du scoutmestre d'où les ordres sont envoyés aux patrouilles par signaux.
Inutile de dire que chaque patrouille est responsable d'elle-même; elle achète ses provisions, établit son ordinaire, adopte ses propres méthodes. On l'encourage à avoir ses idées, à choisir ses exploits, à être, en un mot, aussi originale, aussi personnelle que possible.
Ici encore apparaît la valeur du travail par patrouilles. Tout comme les réunions de patrouilles sont plus profitables et plus formatives que les réunions plénières de la troupe, ainsi le camp de patrouille développe les qualités du scout d'une manière que ne fait pas le camp où on est trop nombreux. Peut-être parce que c'est seulement parmi les groupes restreints qu'on obtient cette amitié étroite, ce contrôle personnel d'un chef, ce travail d'ensemble d'une unité, cette intime coopération qui est de si grande importance. De plus, dans un groupe plus nombreux, les enfants plus tranquilles sont toujours exposés à être éclipsés, effacés, à disparaître : dans un petit groupe, chacun a sa chance, son occasion de se montrer, de faire quelque chose.
Il est surprenant de voir combien on obtient plus d'ordre et de discipline avec un nombre restreint d'enfant; dès qu'on dépasse la huitaine, on arrive ou à une foule ou à une unité militaire; d'où, ou bien confusion ou bien discipline purement militaire, ce qui ne vaut rien pour la formation des scouts (cf. Scouting for Boys; pp. 208 et 308).
Dans un groupe de 6 ou 8, chacun peut donner son avis et travailler avec indépendance et initiative, la patrouille étant un groupe de copains. Cet avantage se perd dès qu'on travaille par fractions plus nombreuses. Dans la patrouille, on peut laisser à chaque scout plus de liberté individuelle et le résultat est que la patrouille travaille comme une unité plus intelligente qu'un groupe plus étendu et a de meilleures idées. C'est au camp que cela se remarque le plus clairement.
La liste d'exploits et le système des entailles, et l'ordre du jour précis donnant les sujets d'exploits à choisir, voilà le moyen de régir un camp de patrouilles.
Les camps de fin de semaine
(Du samedi midi au lundi matin)
C'est une erreur de ne tenir camp qu'une ou deux fois par an : la vraie, vraie formation scoute ne se reçoit qu'au camp. Il faudrait tenir régulièrement des camps hebdomadaires, dirigés par le chef de patrouille dans la tente de la patrouille - la tente étant bien plus importante que la charrette et que la majeure partie de l'équipement dont se chargent et s'alourdissent tant de troupes. Deux tentes suffisent pour une patrouille de 6 ou 8. On peut les transporter à bicyclette, elles sont légères et bon marché, et elles permettent à la patrouille de ne pas dépendre des autres. Les tentes coniques sont plus coûteuses, plus lourdes dans tous les sens du mot, et plus encombrantes : rien à faire sans charrette, et cela rend tout de suite les camps hebdomadaires beaucoup plus difficiles.
Pour ce genre de camp, la meilleure manière de faire est d'envoyer un scout en avant trouver un emplacement et demander la permission de l'occupant; le reste de la patrouille suit, la tente est dressée; un peu de scoutisme, souper, quelques chants et puis on se couche. La patrouille peut revenir le dimanche après-midi ou le dimanche soir. Si elle est bien disciplinée et sous les ordres d'un bon chef de patrouille, on peut lui accorder jusqu'au lundi 6 heures du matin. Chacun apporte ses provisions dans son sac; donc pas ou peu de frais.
Beaucoup de troupes ont fait ainsi avec succès. Telle troupe a commencé en mars et les patrouilles partaient à tour de rôle pour des camps hebdomadaires. On continua jusqu'en octobre, et durant la saison on tint trois camps de troupe.
Le camp est souvent plus amusant encore quand on commence une patrouille. Deux ou trois copains doivent toujours travailler en deux escouades, l'une sous le CP, l'autre sous le second. Tout, piste, signalisme, ambulance, affût, se fait mieux et est souvent plus amusant en petits groupes. C'est un point à se rappeler quand on commence une Patrouille. Deux ou trois copains travaillant ensemble pendant un an jusqu'à ce qu'ils soient devenus vraiment de bons scouts est incontestablement ce qui vaut mieux. Rappelez-vous la définition du Chef Sir Robert : « Les scouts circulent d'ordinaire deux à deux, parfois seuls; s'ils sont plus de deux, ils forment ce qu'on appelle une patrouille. »
Alimentation
Il n'est pas nécessaire de dépenser plus de 0,60 par jour (1). Des lentilles et des haricots qu'on a soin de mettre tremper la veille et cuits en rata avec de la poudre de soupe sont plus nourrissants et moins chers que la viande. Du lapin, du fromage; du cacao plutôt que du café. Si le beurre est cher encore, la margarine le remplacera avantageusement. Pour dîner, soupe, riz et compote de fruits. À moins que vous ne trouviez des pommes de terre sur place.
Chapitre X
La patrouille doit régler ses affaires, établir son règlement particulier; recueillir et administrer sa propre caisse. Tout cela se traite aux conseils de patrouille, une fois par trimestre, c'est suffisant. Dresser minute écrite de la réunion et la transcrire avec les résolutions prises, sur le livre de marche de la patrouille. Au chef de veiller à ce que les décisions arrêtées en conseil soient exécutées de point en point.
Tout conseil de patrouille doit être précédé d'une réunion préparatoire entre le chef, le second et un autre scout, choisi parmi les meilleurs de la patrouille. À trois, ils décident et fixent les sujets à discuter et les notent sur un carnet.
Avis de la réunion préparatoire et du conseil doit être affiché au tableau au moins une semaine d'avance, et on avertit que pour être examinée au conseil, une affaire doit d'abord être présentée à la réunion préparatoire.
Toute proposition doit être faite, par écrit, de préférence, au chef ou au second, afin qu'il l'inscrive sur son carnet à cette première réunion.
C'est le chef de patrouille, naturellement, qui dirige le conseil; il doit être ferme, juste et agir en homme d'affaires. Il doit s'en tenir rigoureusement à l'ordre du jour, inscrit d'avance, et se refuser à permettre la discussion de questions qui ne s'y rapportent pas. D'autre part il doit se faire scrupule de veiller à ce que le promoteur d'une idée qui n'a pas de succès ait toute liberté pour l'exposer, et il doit réprimer fermement les interruptions. Bien des fois, on s'apercevra qu'une remarque ou une manière de voir, apparemment insignifiante, contient une grande part de vérité.
Le chef de patrouille doit réfléchir avant de mettre une décision aux voix. Une faible majorité signifie une forte minorité, et une forte minorité peut entraîner des querelles et des mutineries dans la patrouille. Si la patrouille est irrémédiablement divisée, le plus sage est de s'ajourner à huitaine; la solution apparaîtra sans doute plus claire quand on se réunira de nouveau.
Quand il est vraiment nécessaire de voter, il faut d'abord rappeler aux scouts leur devoir de fidélité à la patrouille, et leur dire qu'ils doivent être prêts à céder à la majorité sur une simple question d'opinion.
Bien souvent la patrouille peut avoir à discuter quelque affaire réellement grave qui peut entraîner le dérangement des projets caressés par tel ou tel, ou le blâme d'un membre de la patrouille. Les décisions prises tandis que les scouts sont en colère ou excités sont de nulle valeur. Si on peut arriver à régler les choses paisiblement, mieux vaut remettre à un autre jour. Parfois on peut avoir à prendre une mesure grave et désagréable, et alors ce serait lâcheté et manque de loyalisme de la part du chef de patrouille s'il n'osait pas faire son devoir. Même si cela entraîne la condamnation d'un scout habile ou la dissolution de la patrouille, ce qui est à faire doit être fait.
Le genre d'affaires à discuter dans un conseil de patrouille? Ce sera :
Le Chef-Scout Baden-Powell recommande beaucoup qu'un rapport complet du travail de chaque scout de la patrouille soit dressé chaque semaine. Ce rapport est préparé par le chef de patrouille et remis à la Cour d'Honneur. Le modèle adopté doit permettre de juger d'un coup d'oeil ce que fait :
Il est très bon aussi de tenir un livre de marche où sont consignés les récits des travaux de la patrouille, ses jeux, toute son histoire. Ce livre ou cahier serait à illustrer de croquis et de photographies.
Tout ce qui a été dit du conseil de patrouille s'applique à la Cour d'Honneur. Celle-ci comprend les chefs de patrouille et les seconds, avec les assistants et le scoutmestre. Un des chefs de patrouille tient registre des séances. La Cour d'Honneur joue vis-à-vis de la patrouille. Elle doit se réunir chaque semaine et un de ses devoirs est d'examiner les rapports de la patrouille.
La formation que les garçons reçoivent ainsi en apprenant à jouer leur rôle dans le conseil de leur patrouille, est la plus grande importance pour leur caractère et leur futur vie publique. Cela les prépare à donner carrément leur avis, à jouer franc jeu, à discuter librement et à fond, et à agir en hommes d'affaires.
Chapitre XI
Bien souvent on ne trouve pas d'adulte qui veuille se charger d'une troupe comme chef. Cela ne rend nullement le scoutisme impossible; en fait, en reportant toutes les responsabilités sur le chef de patrouille, cela peut, s'il se met de tout son coeur à la hauteur des circonstances, le rendre, lui et ses scouts, bien meilleurs qu'ils ne seraient devenus sans cela. Ceci n'est pas de la théorie; il existe beaucoup de patrouilles isolées et de troupes régies par de simples chefs de patrouille qui sont magnifiques.
Cela peut se faire si le chef de patrouille a du mordant et sa patrouille du loyalisme. L'indépendance absolue contribue à former des scouts énergiques, ne comptant que sur eux-mêmes, et elle leur donne des occasions superbes de développer leur esprit et leur maîtrise de soi.
Le « Grand »
C'est souvent un problème que de savoir que faire du « grand » scout, des aînés. Un grand changement se produit dans l'adolescence, à mesure qu'il grandit, et il se trouve tout à fait dépaysé avec les plus petits. D'autre part tous les grands ne font pas nécessairement de bons chefs de patrouille ou de bons seconds.
La solution consiste à réunir en patrouille absolument indépendante les scouts qui ont plus de 16 ans. Ils ne travailleront pas comme membre de la troupe, obligés comme tels de marcher au gré du scoutmestre. Eux-mêmes décideront de la mesure dans laquelle ils prêteront leur coopération. Le secret du succès en l'espèce, c'est le courage de les laisser marcher tout seuls. Naturellement, on leur dira qu'ils doivent se maintenir à un niveau élevé, sinon leur patrouille sera licenciée. On les laisse à eux-mêmes et ils sont liés d'honneur à tout faire de leur mieux. Cette indépendance n'empêchera pas la direction, et l'influence du scoutmestre, mais avec eux il cessera d'être le maître pour être plutôt l'ami de la patrouille.
Les garçons au-dessus de 16 ans ont un immense désir d'indépendance, et si on leur laisse toute liberté de s'organiser entre eux, ils s'entendront et feront des merveilles. Souvent leur travail sera meilleur ainsi que s'ils n'étaient qu'une section d'une troupe ordinaire.
Il faut toujours se rappeler que, même pour des hommes, le scoutisme a de grands attraits. Un garçon n'est jamais trop âgé pour s'y adonner. Une patrouille de grands aura plus de liberté pour s'attaquer à un travail plus difficile, et ne sera pas gênée et ralentie par la présence des petits. C'est parmi les chefs de patrouille de grands qu'on pourra recruter des assistants et des scoutmestres.
Cette manière de traiter les grands qui ne sont pas chefs, est le seul moyen de vaincre les difficultés qu'on rencontre quand on a des grands et des petits dans la même troupe ou dans la même patrouille.
Mais une patrouille de grands à l'intérieur de la troupe a des inconvénients. Ses membres sont enclins à faire les malins et à prendre des airs de protecteurs vis-à-vis des patrouilles composées de scouts plus jeunes. Les concours entre patrouille sont rendus impossibles : les forces sont trop inégales et cela détruit l'émulation et tend à ruiner l'unité de la Troupe, car ces grands garçons ne peuvent s'empêcher de sentir qu'ils ne sont pas de la même classe que les jeunes (1).
Mais même sans établir de Routiers, la Cour d'Honneur peut accorder l'autonomie à une patrouille composée de garçons plus âgés. En règle générale, quand un garçon devient trop grand pour sa patrouille, c'est-à-dire quand il ne se mêle pas avec ses camarades, mais fait bande à part avec les plus grands, ou quand il se montre difficile, ne s'intéressant plus autant à l'ouvrage, il est temps de le faire passer, si on le peut, dans une patrouille de Routiers.
Ces patrouilles, si elles sont bien formées, seront fidèles à la troupe, leur affection envers elle et envers le scoutmestre n'en sera pas diminuée, au contraire. L'avenir est à ces patrouilles-là.
Chapitre XII
Quand l'organisation est parfaite, quand on a fait tout ce qu'on pouvait faire, la patrouille peut être encore chose misérable, si elle n'a pas de véritable esprit, le bon esprit. Qu'est-ce à dire?
Une bonne patrouille est une patrouille de copains; on y aime et on y respecte le chef; on y est fidèle à la patrouille, et comme les membres d'une bonne équipe de football, tous sont prêts à sacrifier leur avantage personnel au succès de l'ensemble.
Presque tout dépend du chef de patrouille. Il doit se rappeler qu'il est quelque chose de plus qu'un scout : il est chef et gouverne. Le scoutisme n'est pas seulement un excellent jeu, c'est une éducation du caractère, et quiconque ambitionne l'honneur d'être chef doit accepter la responsabilité d'être un éducateur, un formateur de caractère.
C'est mettre les choses bien haut pour un chef de patrouille.
Soit, mais il est capable de monter jusque-là.
Un chef de patrouille doit toujours se rappeler que cela ne sert à rien d'être chef pour en « faire sa poire » et « faire le patron ». Si un chef est égoïste, il ne sert à rien, il n'est bon à rien.
Les scouts se divisent en deux catégories : dans la première, le scout ordinaire, qui est formé par ses chefs. Au début, il se montre comme les enfants ordinaires enclins à la paresse, il ne sait pas se dominer, il est mal dégrossi, ignorant; si ses chefs font leur devoir, il finit par devenir un bon scout, honnête, point égoïste, pur, sain, sûr de lui-même, ingénieux et débrouillard, bien en forme au physique et au moral. Oui, tout cela il le devient si ses chefs font leur devoir.
Dans la seconde catégorie sont tous les chefs qui portent toute la responsabilité de l'oeuvre. Et ces chefs sont : le Chef Scout, les Commissaires, les Scoutmestres et les Chefs de Patrouille (1). Vous voyez où l'on classe les chefs de patrouille.
Une patrouille indépendante qui a de l'allant, fait de son chef un personnage si important qu'il en deviendrait vite vaniteux, s'il n'y avait pas ce remède : que s'il prend sa besogne au sérieux, il verra qu'elle est bien trop difficile pour qu'il ait jamais beaucoup de quoi se vanter. Une troupe de parade, où les patrouilles n'ont pas d'indépendance, et les chefs de patrouille peu ou point de responsabilités réelles peut avoir des chefs poseurs. Mais dans une bonne troupe, chaque chef est constamment occupé à travailler chacun de ses garçons pour l'amener au niveau voulu. Il n'a pas le temps de poser. Voilà tout le secret du succès : Le chef doit s'intéresser vraiment à chacun de ses garçons de sa patrouille. Il doit prendre chacun en particulier, l'observer, l'encourager, l'aider et en fait, consacrer toutes ses énergies à en faire un bon scout. Souvent ce garçon sera décourageant : cela ne fait rien : ne le lâchez pas.
Un chef est le copain de ses scouts, et si vous lâchez un type parce qu'il ne marche pas bien, vous n'êtes pas vraiment son ami. Allez donc voir tous vos scouts chez eux de temps en temps. Avant le camp, par exemple, faites la tournée pour leur remettre la liste des objets à emporter, et il ne manque pas d'autres occasions. Inutile de dire que toute absence d'une réunion doit être immédiatement suivie, le jour même si possible, de la visite du chef de patrouille qui va s'informer de ce qu'il y a de détraqué.
Les chefs de patrouille se rendent rarement compte à quel point les scouts se règlent sur eux, ont les yeux sur eux. Ils ne disent jamais rien les scouts, mais ils s'imaginent réellement que leur chef de patrouille doit être un type magnifique. De là l'importance de l'exemple; un chef de patrouille doit lui-même, de toute nécessité, être un bon et vrai scout.
Voyez en Angleterre, par exemple, pourquoi Baden-Powell était-il si populaire, pourquoi ses scoutmestres lui étaient-ils si fidèles? Tout simplement parce qu'il a été, lui, premier, un vrai scout.
Un chef de patrouille, honnête, viril et pur, qui ne lâche jamais un mot qui pourrait porter atteinte à l'honneur de sa troupe conquiert l'estime et l'admiration de sa patrouille, c'est sur lui qu'elle prend modèle, c'est son exemple qui lui sert d'étalon.
Le scoutisme, avons-nous vu, est le moyen de changer les enfants ordinaires en vrais scouts. Si jamais quelqu'un demande de préciser comme cela se fait, il n'y a qu'une seule réponse : C'est par l'exemple du chef de patrouille. Il n'y a pas d'autre moyen.
Dans une bonne troupe, le loyalisme à la patrouille n'est pas le dernier mot. Le loyalisme au scoutmestre et à la troupe passe au-dessus de tout. De même que chaque scout fait passer l'intérêt de sa patrouille avant son plaisir personnel, ainsi chaque patrouille fait passer avant tout l'intérêt de la troupe. Les patrouilles d'une bonne troupe travaillant ensemble comme les membres d'une bonne patrouille. Un chef de patrouille doit travailler avec les autres sans jalousie et sans envie.
Une patrouille qui ne songe qu'à battre les autres ne vaut rien, et se gâte bientôt; ses membres auront comme individus le même défaut qu'ils ont comme corps, et il ne songeront qu'à se battre les uns et les autres au lieu de travailler pour la patrouille.
Tous les conseils donnés pour le fonctionnement d'une patrouille s'applique à celui d'une bonne troupe. C'est la fidélité au scoutmestre, ou à défaut de scoutmestre, au chef de patrouille élu chef de troupe, qui peut seule faire et maintenir l'unité de la troupe.
La troupe apprendra beaucoup par le contact avec des troupes voisines, par des concours et des jeux scouts avec elles.
Les réunions de chef de patrouille d'un même district sont excellentes. Ils y échangent et discutent leurs expériences. On peut y mettre à l'étude la plupart des questions traités dans les pages qui précèdent ou quelques autres, comme : doit-on fumer? (1) Comment traiter les paresseux? Le scoutisme et le football? Comment maintenir l'entrain? Etc... La présence d'un scoutmestre n'est nullement nécessaire, bien qu'il puisse, de temps à autre, y en avoir un qui préside la réunion. Terminer comme toujours par quelques chants.
Le but des conférences de district, celui de la Cour d'Honneur, celui du Conseil de Patrouille, tout cela n'en fait qu'un et c'est le même but que visent dans tout leur travail, le Chef Scout, le Scoutmestre et le Chef de Patrouille, à savoir la transformation d'enfants ordinaires en véritables scouts. À ce but, à cet idéal, Lord Rosebery, peu de temps avant la Grande Guerre, a rendu ce magnifique hommage :
« Si j'avais à formuler l'idéal le plus élevé que je rêve pour mon pays, ce serait celui-ci : en faire une nation dont tout l'élément masculin serait exclusivement composé d'hommes qui eussent été ou qui fussent scouts, et qui eussent été formés selon les principes des scouts. Une telle nation serait l'honneur de l'humanité. Elle serait la plus grande force morale que le monde ait jamais connue. »
Chapitre XIII
Plus haut est l'idéal auquel on s'efforce d'atteindre, plus on est exposé aux déceptions. Les difficultés à surmonter pour faire une bonne troupe sont énormes. Tant d'enfants sont intenables, grognons, désobéissants et égoïstes. Après des années de travail pénible, il semble parfois qu'on ait bien peu réussi à rendre les garçons, en tant qu'individus, fidèles à la Loi Scoute.
Le véritable esprit de camaraderie et de chevalerie est plus difficile à obtenir que n'importe quoi, et il manque souvent dans les troupes, par ailleurs très fortes.
Il y a un moyen sûr de triompher de ces difficultés et d'obtenir le vrai esprit scout. C'est un moyen qu'on a trop rarement le courage d'employer, et ce moyen consiste tout simplement à observer le premier point de la Promesse Scoute :
« Je m'engage..., à remplir mes devoirs envers Dieu. » Si un scout est vraiment fidèle, Dieu l'aidera à devenir un bon scout; si une troupe est fidèle à Dieu, Dieu fera d'elle une bonne troupe. Voilà le secret du succès.
Remplir ses devoirs envers Dieu, qu'est-ce à dire?
Cela signifie que nous croyons que Dieu nous parle dans tout ce qu'il y a de beau et de splendide dans la vie. Il est là - et c'est lui qui les fait - dans la joie saine, dans le romanesque de la vie de camp, dans la musique des chansons douces et des refrains bruyants, dans la magnificence des bois et des collines. Chaque fois que nos coeurs tressaillent de joie au contact de l'une ou l'autre de ces choses, c'est Dieu lui-même qui touche nos esprits. Il est toujours au milieu de nous; si nous lui sommes fidèles, nous devons le remercier de tout cela par des prières et des hymnes jaillies du coeur.
Quand nous écoutons une noble histoire, quand nous sentons que nous voudrions bien être des scouts splendides, quand nous entendons la loi scoute et que nous jugeons que c'est une vraie loi et une bonne loi, alors encore, c'est Dieu qui nous parle et qui essaie de nous persuader de vivre des vies magnifiques.
Si nous n'avions pas ces sentiments, si nous n'éprouvions jamais le désir d'être meilleurs, nous ressemblerions simplement aux animaux. Dieu, pendant de longs siècles, a parlé à l'homme à l'oreille, et sa voix a fini par faire éclore le dévouement, la bravoure et la chevalerie. Aujourd'hui, c'est à nous qu'il parle à l'oreille; tout idéal qui excite notre admiration, tout ordre de notre conscience, c'est sa Voix, la Voix de Dieu. Si nous sommes fidèles à Dieu, comme nous avons promis de l'être, nous obéirons à son commandement, nous suivrons cet idéal. Comme le héros à la poursuite du Saint Graal, nous partirons pour la grande aventure, et méprisant toutes les conséquences possibles, dangers, échecs, pauvreté, et, « qu'en-dira-t-on », nous « suivrons la lumière ».
Quand un scout a compris que Dieu le traite en ami, et qu'il vient à lui de toutes ces manières, lorsqu'il est fidèle à Dieu, qu'il Le prie, Le loue et Le remercie de ces Bienfaits, quand il s'efforce de vivre la vie splendide à laquelle Dieu l'appelle, s'il obéit à sa conscience, alors Dieu sera son ami et son soutien, quoi qu'il advienne. S'il tombe, Dieu lui pardonnera et le relancera sur la bonne route; s'il lutte bravement, Dieu lui donnera force et encouragements dans toutes ses difficultés.
Mais nous, chrétiens, nous ne croyons pas que Dieu ne parle aux hommes que par la loi naturelle, la voix de la conscience et la beauté de la création : nous croyons que Dieu a vécu sur terre en la personne de Jésus-Christ, qu'il est venu pour nous aider, pour nous montrer comment vivre. C'est Lui, le grand modèle, le plus grand Héros du monde - et divinement plus que cela - le seul qui a pu vivre la vie idéale.
Où il mène nous suivrons, car il est le Guide et le Seigneur des scouts; nous avons promis de lui être fidèle, comme jadis les Chevaliers prêtaient serment de fidélité.
Vous connaissez le beau tableau scout : « Le Guide », de Ernest Carlos : un chef de Patrouille est en train de préparer sur la carte l'itinéraire de son voyage : il hésite; et sur son épaule tout à coup se pose la main du Christ, le Guide éternel qui semble lui dire : la Route, c'est moi. Eh bien, scouts, c'est là la réalité, et comme dans le tableau de Carlos, dans la vie Jésus-Christ vient à vous en Dieu, et il vous appelle tous les jours, au fond, tout au fond de vos coeurs, à être des scouts magnifiques, de vrais scouts, et c'est son appel qu'a traduit Lily Burn en ces vers inscrits au bas du tableau :
Lève les yeux, mon fils; John Lewis |
Mis à jour / révisé le 20-02-2009
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